L'EHPAD a reçu beaucoup de messages de soutien, de remerciements, des poèmes des familles des résidents et des dessins d'enfants.
Les médias font circuler beaucoup d'images extrêmement violentes, tristes , choquantes de la vie des personnes âgées confinées, dans les maisons de retraite
en dévoilant aussi
des chiffres
alarmants de décès de personnes contaminées .
Malgré qu'il existe une réalité de la contamination du
coronavirus avérée, de procédés prophylactiques strictes à respecter, à l'EHPAD Hérold, j' ai rencontré des personnes âgées, qui m'ont raconté des moments de leurs vies,
des tranches de vie, des bribes de leurs histoires, des personnes qui m'ont faire rire, et qui
ont ri . Des personnes muettes, des personnes sourdes, des personnes handicapées, des personnes installées dans un autre monde, dans un ailleurs auquel nous n'avons pas accès,
des personnes déconnectées de la réalité qui m'ont mis des sourires dans leurs
regards, fait un signe de tête, des
personnes qui m'ont remercié....
Très sensibilisée
par la vie des personnes âgées,
je n'ai pas hésité une seconde, malgré le risque encouru, à me porter volontaire pour aller aider le plus possible , en fonction de mes capacités, le personnel de la résidence et assurer au maximum l'accompagnement des personnes âgées confinées. Être là pour elles, leur tenir compagnie, tenter de répondre le plus possible à leurs besoins. Essayer de partager avec elles des moments conviviaux normaux durant une période totalement anormale.
Une période entachée de morbidité et du danger pour elles
d'être contaminées par le Coronavirus.
je n'ai pas hésité une seconde, malgré le risque encouru, à me porter volontaire pour aller aider le plus possible , en fonction de mes capacités, le personnel de la résidence et assurer au maximum l'accompagnement des personnes âgées confinées. Être là pour elles, leur tenir compagnie, tenter de répondre le plus possible à leurs besoins. Essayer de partager avec elles des moments conviviaux normaux durant une période totalement anormale.
Une période entachée de morbidité et du danger pour elles
d'être contaminées par le Coronavirus.
Les trois premiers jours j'avais le corps et l'esprit complètement brisés, j'étais anéantie, remplie d'une immense tristesse à côtoyer des personnes âgées prostrées, repliées sur elles-mêmes. Voir des personnes qui ne mangeaient pas ou peu. Qui ne parlaient pas.. Des personnes qui donnaient l'impression d'avoir abandonné la partie.
Voir un personnel exténué, choqué, continuer à venir travailler malgré la fatigue et le risque de contamination pour elle et pour leur famille .
Mais au bout d'un mois et demi, si je sors toujours fatiguée
d'une journée de travail, je suis enrichie de tout ce que les résidents
m'ont dit, raconté, sur eux, sur leurs vies, des souvenirs par bribes, des histoires du
quartier, souvent racontés avec grande sagesse et beaucoup
d'humour et ce malgré leur désarroi, leur solitude, leurs douleurs
pour certaines autant physiques que morales.
Nous rions aussi beaucoup !
J'admire ces personnes qui portent le poids d'une longue vie souvent très chargée de souffrances
et de deuils continuer à nous accueillir avec beaucoup de dignité, de politesse,
de courtoisie et d’élégance dans les gestes de certains...
Je suis remplie aussi des sourires et des regards complices des personnes qui ne parlent pas,
des personnes qui n'entendent pas.
Je suis contente d'avoir réussi à surmonter le décalage de communication avec certains résidents qui dans des phases de lucidité ou d’absence d'encrage dans la réalité et du temps présent, m'ont permises de rentrer dans leurs mondes et pensées...
A croire que c'est elles qui sont là pour nous remonter le morale.
Nous rions aussi beaucoup !
J'admire ces personnes qui portent le poids d'une longue vie souvent très chargée de souffrances
et de deuils continuer à nous accueillir avec beaucoup de dignité, de politesse,
de courtoisie et d’élégance dans les gestes de certains...
Je suis remplie aussi des sourires et des regards complices des personnes qui ne parlent pas,
des personnes qui n'entendent pas.
Je suis contente d'avoir réussi à surmonter le décalage de communication avec certains résidents qui dans des phases de lucidité ou d’absence d'encrage dans la réalité et du temps présent, m'ont permises de rentrer dans leurs mondes et pensées...
Instaurer
le dialogue, des échanges, assurer une présence,
La
vie continue , le dialogue, la complicité s'effectuent envers et contre tous, si nous prenons le
temps d'accorder des moments à ces personnes. Des moments d'humanité. Être là
pour elles, instaurer un dialogue coûte que coûte selon leur envies et niveaux
de capacité à communiquer.
Anticiper
leurs besoins qu'elles sont souvent dans l'incapacité à exprimer.
Selon leur niveau de conscience et de lucidité, des informations qu'elles reçoivent par la télévision , pour celles qui en ont une, des journaux pour ceux qui sont abonnées et qui arrivent à lire, curieusement elles ne parlent pas ou peu de l'épidémie. Certaines nous trouvent même courageuses, nous encouragent, nous remercient . D'autres s'excusent de leurs infirmités.A croire que c'est elles qui sont là pour nous remonter le morale.
Pour rappel, les résidents dépendants sont à l'Ehpad pour y terminer leurs vies. Ils sont là car ils ne peuvent plus vivre tout seuls chez eux ou chez un membre de leurs familles Ces personnes âgées peuvent être nos parents, nos grands parents, un membre de notre famille, un voisin, un commerçant du quartier, un instituteur ... Une personne qui nous a vu grandir et que nous avons vu vieillir.. Nos ainés en fins de vie, sont à protéger et à respecter. Plus vous leur accordez du temps , de la patience, plus elles ont des choses à vous dire et du coup vous en oubliez complétement leurs âges .
Elles sont aussi porteuses de mémoire et d'un passé résolu. .Et c'est aussi ce que nous deviendrons !
Les photos et les commentaires de ce témoignage correspondent et uniquement
aux personnes avec lesquelles j'ai travaillé durant 38 jours au 3e étages ( il y a 4 étages ) et celles avec lesquelles j'ai échangé et qui ont accepté de figurer dans cet article. Vous trouverez toutes les personnes qui travaillent à la résidence sur l'article précédant concernant
la présentation de l’équipe de l'EHPAD.
Ce qui a changé depuis le confinement lié à l'épidémie du
Coronavirus
Pour les résidents de l'EHPAD
Les résidents ne voient plus les visages du personnel et
particulièrement les visages des aides soignantes cachés
derrière les masques et les visières , qui viennent faire chaque matin leurs
toilettes et leur apporter leurs repas.
Elles ne voient pas plus les visages des infirmières qui viennent distribuer les médicament, prendre températures et tensions, faire les prises de sang ou leur poser des perfusions. Et fait incroyable, les résidents vraisemblablement se sont habitués aux combinaisons, masques et visières , aux allures du personnel qui sembleraient sortir d'un livre ou d'un film de science fiction !
Elles ne voient pas plus les visages des infirmières qui viennent distribuer les médicament, prendre températures et tensions, faire les prises de sang ou leur poser des perfusions. Et fait incroyable, les résidents vraisemblablement se sont habitués aux combinaisons, masques et visières , aux allures du personnel qui sembleraient sortir d'un livre ou d'un film de science fiction !
Les personnes âgées doivent rester confinées dans leurs chambres 24h sur 24.
Elles ne vont plus déjeuner dans la grande salle à manger du rez de chaussée
ni dans les salles à manger des étages. Elles ne peuvent plus circuler dans les
couloirs,
communiquer entre elles.
communiquer entre elles.
Elles ne reçoivent plus les visites de leurs familles ou
de leurs amis.
Elles ne vont plus chez le coiffeur, ni chez le pédicure , ni en
salle de kinésithérapie, autant de services à la personne qui assurent un
lien social , leur procure du bien être, des présences bienveillantes supplémentaires et
qui tiennent à la résidence
en temps normal des permanences régulières.
Les sorties et les animations collectives ont été interrompues mais toutefois remplacées par des animations individuelles en chambre avec les volontaires.
Aïcha l'animatrice très impliquée
en temps normal des permanences régulières.
Les sorties et les animations collectives ont été interrompues mais toutefois remplacées par des animations individuelles en chambre avec les volontaires.
Aïcha l'animatrice très impliquée
et réclamée par les résidents depuis le confinement.
En ce moment Aïcha s'occupe , avec les psychologues et les volontaires essentiellement
d'organiser les visites des familles et les visioconférences pour les résidents des 4 étages.Elle organise la venue du chanteur, va voir chaque résident pour passer un moment avec et leur demander leurs besoins pour ensuite aller faire leurs courses.
Aïcha s'occupe aussi du jardin de l'EHPAD !
Atelier coloriage de résidents avant le confinement
Sortie au jardin, bol d'air masqué et animations individuelles
Les sorties au jardin peuvent s'effectuer uniquement
avec un résident à la fois et qui doit porter un masque.
Nicolas animateur volontaire du CASVP.
d'organiser les visites des familles et les visioconférences pour les résidents des 4 étages.Elle organise la venue du chanteur, va voir chaque résident pour passer un moment avec et leur demander leurs besoins pour ensuite aller faire leurs courses.
Aïcha s'occupe aussi du jardin de l'EHPAD !
Atelier coloriage de résidents avant le confinement
Sortie au jardin, bol d'air masqué et animations individuelles
Les sorties au jardin peuvent s'effectuer uniquement
avec un résident à la fois et qui doit porter un masque.
Nicolas animateur volontaire du CASVP.
Il retourne la terre sous le regard avisé d'une résidente.
Ce qui a de changé depuis le confinement lié à l'épidémie ,
pour le personnel
Une réorganisation totale et exceptionnelle des pratiques de travail .
Pour l'équipe de direction et d'encadrement un travail considérable
L'anticipation des commandes du matériel nécessaire pour éviter la propagation du virus et de sa distribution, pour chaque étage
et pour chaque agent composant les trois équipes.
Organisation de la désinfection régulière de toutes les parties communes et des chambres.
Une gestion rigoureuse du circuit du linge des résidents, et du personnel .
Noussira, la lingère s'est montrée , extrêmement et particulièrement attentive
et à l'écoute des besoins des résidents,
L'anticipation des commandes du matériel nécessaire pour éviter la propagation du virus et de sa distribution, pour chaque étage
et pour chaque agent composant les trois équipes.
Organisation de la désinfection régulière de toutes les parties communes et des chambres.
Une gestion rigoureuse du circuit du linge des résidents, et du personnel .
et à l'écoute des besoins des résidents,
avec Leila distribuent chaque jour au personnel les tuniques et pantalons qui sont lavées en machine.à laver à la buanderie de la résidence. En temps normal les tenues sont envoyées à une blanchisserie située à l'extérieur de l'établissement. Elles montent distribuer dans les étages les habits propres et repassés des résidents. Elles gèrent aussi le circuit du linge.
L'accompagnement, l'organisation des missions, des plannings pour les nombreuses personnes qui se sont portées volontaires, bénévoles et des vacataires, des contractuels qui ont été recrutés en renfort
Pilar du service financier de la CASVP
et Dolorès de la DJS, volontaires à l'EHPAD.
Un jour en allant au 2éme étage pour déposer ma tenue aux linge sale,
j'ai croisé Pilar en train de danser sur de la musique avec ses résidentes valides.
Les résidentes en chaises roulantes, tapaient des mains, des pieds ou se dandinaient !
Quelle ambiance, la vie, la joie de vivre de ces personnes âgées étaient bien la
et communicative , et ce malgré la réalité du danger omniprésent ...
le personnel doit tout faire pour protéger les résidents de la propagation du virus tout en se protégeant lui même. Il doit respecter scrupuleusement les gestes barrières et la distanciation avec les résidents . Distanciation délicate pour les aides soignantes qui font leurs toilettes et très frustrantes pour les résidentes qui veulent nous embrasser ou nous donner la main !
Tout le personnel porte en permanence des masques , se désinfecte les mains ou porte des gants jetables. A chaque étage, chaque jour, deux équipes sont constituées. Une équipe en combinaison bleue, porteur du masque FFP2 et d'une visière, pour s'occuper des personnes contaminées et une autre équipe pour se consacrer à celles qui ne le sont pas. Les masques sont remplacés toutes les quatre heures, les visières désinfectées régulièrement, les tenues de protection sont jetées dans des boites spéciales à chaque fin de service et les blouses et pantalons changés chaque jour.
Faïma l'hôtelière, s'occupe de la distribution des repas dans chaque chambre et de la vaisselle.
Un poste qui a été rajouté pour soulager le travail des aides soignantes
j'ai croisé Pilar en train de danser sur de la musique avec ses résidentes valides.
Les résidentes en chaises roulantes, tapaient des mains, des pieds ou se dandinaient !
Quelle ambiance, la vie, la joie de vivre de ces personnes âgées étaient bien la
et communicative , et ce malgré la réalité du danger omniprésent ...
le personnel doit tout faire pour protéger les résidents de la propagation du virus tout en se protégeant lui même. Il doit respecter scrupuleusement les gestes barrières et la distanciation avec les résidents . Distanciation délicate pour les aides soignantes qui font leurs toilettes et très frustrantes pour les résidentes qui veulent nous embrasser ou nous donner la main !
Tout le personnel porte en permanence des masques , se désinfecte les mains ou porte des gants jetables. A chaque étage, chaque jour, deux équipes sont constituées. Une équipe en combinaison bleue, porteur du masque FFP2 et d'une visière, pour s'occuper des personnes contaminées et une autre équipe pour se consacrer à celles qui ne le sont pas. Les masques sont remplacés toutes les quatre heures, les visières désinfectées régulièrement, les tenues de protection sont jetées dans des boites spéciales à chaque fin de service et les blouses et pantalons changés chaque jour.
Faïma l'hôtelière, s'occupe de la distribution des repas dans chaque chambre et de la vaisselle.
Un poste qui a été rajouté pour soulager le travail des aides soignantes
Un surplus considérable de travail ,
de tension , de fatigue pour les aides soignantes et les hôtelières.
Gwenaëlle, la très souriante aide soignante
en train de faire le lit d'un résident après lui avoir fait sa toilette et
l'avoir aidé à prendre son petit déjeuner.
Il lui reste 8 résidents à s'occuper avant le déjeuner de midi .
Les résidents n'allant plus déjeuner en salle à manger,
elles doivent apporter les repas dans chaque chambre. D'abord il leur faut installer le plus confortablement possible les résidents. Pour les uns se sera un déjeuné au lit, d'autres seront installés sur une chaise ou sur un fauteuil roulant. . Elles font de nombreux allers et retours dans le long couloir avec les volontaires pour aider à manger les résidents qui sont dans l'incapacité de le faire seul. Pour les petits déjeuners elles circulent avec un charriot, qu'elles ont rempli de mets adaptés aux goûts et aux régimes alimentaires de chaque résident. Jus de fruit, café, lait, thé, petits pains et pains de mie, beurre, confiture, bouillie, laitage, compotes et viennoiseries le dimanche.
En l'absence de l'hôtelière, elles sont aussi chargées de faire les vaisselles à l'office de l'étage .
En temps normal les vaisselles sont faites dans la cuisine du rez de chaussée.
La préparation du petit déjeuner et l'installation des 24 résidents prend du temps.
Mais plus encore est le moment où nous allons rester avec chaque résident pour savoir ceux qui sont capable de manger tout seul et ceux qu'il faut aider .
Respecter ou stimuler leur autonomie en leur laissant attraper très doucement, en tremblant, attraper maladroitement, péniblement une petite cuillère, une tartine de petit pain beurre confiture, ou de pain de mie, les laisser ou les aider attraper un verre de jus de fruit , un bol de café au lait ou de bouillie sans renverser d'autant que certaines n'y voient plus beaucoup. Leur laisser le temps, d'avaler, mâcher, puis revenir pour tenter de les aider à terminer ce qu'ils ont laissé sur leur plateau ... Ou tout simplement les faire manger car certaines n'ont plus l'envie ou la force de le faire tout seul.
Les petits déjeuners étant pris,
les 3 aides soignantes procèdent de 9 h à midi aux 23 toilettes entières des résidents .
Un grand coup de chapeau et applaudissements pour les aides soignantes !
Quand bien même elles ont été formées pour s'approprier les gestes et postures des toilettes au lit ou toilettes des personnes à mobilité réduite, voilà un exercice bien sportif et bien fatiguant.
Mais le temps de la toilette est aussi le moment privilégié pour les aides soignantes de s'assurer de l'état de santé du résident et au besoin transmettre aux médecins et infirmières les problèmes détectés et un moment privilégié pour parler avec lui .
Un moment particulièrement important durant le confinement !
A peine les toilettes terminées,
vers midi le charriot du déjeuner arrive
comme l'hôtelière n'est pas toujours présente, les aides soignantes doivent disposer
le plus rapidement possible sur chaque plateau, en fonction des régimes des résidents,
les entrées, les plats de résistance et les desserts .
Puis aller les déposer dans chaque chambre et aider les résidents à manger.
Emmanuelle, la diététicienne vient une fois par semaine,
La préparation du petit déjeuner et l'installation des 24 résidents prend du temps.
Mais plus encore est le moment où nous allons rester avec chaque résident pour savoir ceux qui sont capable de manger tout seul et ceux qu'il faut aider .
Respecter ou stimuler leur autonomie en leur laissant attraper très doucement, en tremblant, attraper maladroitement, péniblement une petite cuillère, une tartine de petit pain beurre confiture, ou de pain de mie, les laisser ou les aider attraper un verre de jus de fruit , un bol de café au lait ou de bouillie sans renverser d'autant que certaines n'y voient plus beaucoup. Leur laisser le temps, d'avaler, mâcher, puis revenir pour tenter de les aider à terminer ce qu'ils ont laissé sur leur plateau ... Ou tout simplement les faire manger car certaines n'ont plus l'envie ou la force de le faire tout seul.
Aller
faire manger ou boire une personne qui
n'en éprouve pas le besoin ou l'envie ?
S'avère être une tâche très compliquée mais en général les petits déjeuners
sont mieux accueillis que les repas du midi.
sont mieux accueillis que les repas du midi.
Les petits déjeuners étant pris,
les 3 aides soignantes procèdent de 9 h à midi aux 23 toilettes entières des résidents .
Un grand coup de chapeau et applaudissements pour les aides soignantes !
Quand bien même elles ont été formées pour s'approprier les gestes et postures des toilettes au lit ou toilettes des personnes à mobilité réduite, voilà un exercice bien sportif et bien fatiguant.
Mais le temps de la toilette est aussi le moment privilégié pour les aides soignantes de s'assurer de l'état de santé du résident et au besoin transmettre aux médecins et infirmières les problèmes détectés et un moment privilégié pour parler avec lui .
Un moment particulièrement important durant le confinement !
A peine les toilettes terminées,
vers midi le charriot du déjeuner arrive
comme l'hôtelière n'est pas toujours présente, les aides soignantes doivent disposer
le plus rapidement possible sur chaque plateau, en fonction des régimes des résidents,
les entrées, les plats de résistance et les desserts .
Puis aller les déposer dans chaque chambre et aider les résidents à manger.
Emmanuelle, la diététicienne vient une fois par semaine,
Jean-Claude le cuisinier
Les repas des résidents sont cuisinés sur place par 10 cuisiniers.
Comme les résidents ne viennent plus manger à la salle à manger,
le contact avec les résidents leur manque énormément !
La grande salle à manger, sans ses résidents
Le kinésithérapeute et l'ergothérapeute vont dans les chambres
afin de mobiliser les corps des résidents et leur assurer une présence réconfortante.
En temps normal les résidents se déplacent dans les salles de travail
de la résidence qui sont équipées.
La grande salle à manger, sans ses résidents
Le kinésithérapeute et l'ergothérapeute vont dans les chambres
afin de mobiliser les corps des résidents et leur assurer une présence réconfortante.
En temps normal les résidents se déplacent dans les salles de travail
de la résidence qui sont équipées.
Séverine, l'ergothérapeute a dû adapter, pour les besoins du confinement,
ses interventions en chambre.
Elle aide avec extrême attention et douceur à stimuler la mobilisation des gestes quotidiens
des résidents afin de les aider à conserver une certaine autonomie
A ce jour, tous les résidents de l'étage où je travaille vont mieux !
Aucun résident n'est plus contaminé par le Coronavirus.
Ils sortent progressivement du déconfinement
Un Chanteur vient une fois par semaine donner un récital
Le spectacle musical se déroule tout de même dans le respect de la distanciation des résidents
Certains résidents ont eu la visite de leur famille avec la distanciation requise
Et Certains ont hâte de reprendre leur vie d'avant le
confinement ...
A l'étage où je travaille nous avons vingt deux résidents.
Dix sept femmes et cinq hommes .
Avant le confinement, lorsque les résidents pouvaient se déplacer librement,
on m'a raconté qu'un des hommes suscitait la rivalité entre plusieurs dames !
Ce que j'ai fait comme volontaire à l'EHPAD durant 38 jours
Arrivée à 7h30
passage à la lingerie et au 1er étage afin de récupérer ma tenue et le matériel de protection pour la journée. Prise de ma température. Puis durant les 2 premières semaines
je suis allée faire la tournée de la prise des température frontal de chaque résident.
Entre 7h 45 et 8h
Participation à l'Installation des résidents pour les repas Aide à la préparation et à la distribution des plateaux repas du petit déjeuner et du déjeuner, j'ai aidé les résidents dans l'incapacité de le faire tout seul, à manger, j'ai fait des allers retours dans les couloirs pour stimuler ceux qui en avait besoin, vérifier que tout était accessible sur leurs plateaux.
En l'absence d'hôtelière, j'ai fait les vaisselles des petits déjeuners .
Entre 9h30 et 10h
Les 3 premiers jours j'ai aidé les aides soignantes à faire les toilettes. Mais cela ne me laissait pas assez de temps pour répondre aux besoins et demandes multiples et variés des résidents., j'ai donc arrêté. J'ai coupé les cheveux, les ongles des mains, masser des pieds., laver des peignes et brosses à la demande. J'ai apporté des boissons dans les chambres. Un matin, j'ai été chargée de la pesée des résidents, et me suis fait aidée tant il m'était difficile d'installer toute seule
les résidents invalides sur la chaise balance.
J'allai discuté avec les résidents, les écoutaient parler, me raconter pour certains leur vie d'avant, pour d'autres écouter ce qu'elles avaient à me dire ou à me demander et
souvent dans une réalité totalement décalée !
J'ai d’abord fait des lectures de romans trouvés dans la bibliothèque de l'étage, puis j'ai lu des contes, de poèmes rapportés de chez moi (désinfectés) et même à une personne malentendante.
Animations
N'étant pas préparée au travail en EHPAD, ne connaissant pas les pathologies associées au vieillissement , j'ai spontanément été amenée à adapter des animations que j'ai l'habitude de mener en direction des enfants et des adultes et cela à parfaitement bien fonctionné !
Vers 11h Au jardin
J'emmenai les résidents qui le souhaitait, chacun à son tour se promener dans le jardin.
Nous jouions au jeu de l'identification des plantes, fleurs, légumes, plantes aromatiques.
et des odeurs ( avec le masque voilà qui c révélé difficile)
Écoute et identification des sons assis sur un banc.
Je décrivais à une personnes malvoyante ce que je voyais.
Puis le jour même ou le lendemain, nous faisions atelier dessin en chambre. en essayant de se rappeler les plantes rencontrées au jardin.
Avec une résidente nous avons réalisé le calligramme de la pomme.
Stimulé et aidé un résident à continuer le coloriage de son mandala ...
Vers 12h
dés l'arrivée du charriot des repas envoyé par les cuisiniers
participation à la préparation des plateaux repas pour chaque résident
distribution des repas dans chaque chambre et aide à leurs prises. Enlèvement des plateaux repas, distribution du café.
13h30
Ma pause déjeuner soit dans le jardin soit dans la salle de repos de l'étage.
Au début je prenais les repas concoctés sur place par les cuisiniers puis j'ai ramené mon repas.
14h
Au début j'allais à la grande réunion de transmission qui réunissait les médecins, l'équipe de jour et l'équipe de l’après-midi puis j'ai arrête afin de rester avec les résidents.
14h30, 15h, 16h, selon les jours
Fin de ma journée à l'EHPAD
je rentrai chez moi, rompue mais tellement heureuse du temps que j'avais consacré aux résidents !
Dans mon temps libre je suis allée récupérer des livres pour la bibliothèque,
des plantes et graines pour le jardin.
38e jour de travail et fin de ma mission
Je vais bientôt reprendre mon travail en bibliothèque mais
Je mes suis tellement attachée aux résidents que je retournerai bien volontiers
comme bénévole dés que le temps me le permettra .
Je vais envoyer à Aïcha, l'animatrice de la résidence , les paroles, dits et histoires des résidents que j'ai recueilli durant leurs confinements.
A l'étage où je travaille nous avons vingt deux résidents.
Dix sept femmes et cinq hommes .
Avant le confinement, lorsque les résidents pouvaient se déplacer librement,
on m'a raconté qu'un des hommes suscitait la rivalité entre plusieurs dames !
Ce que j'ai fait comme volontaire à l'EHPAD durant 38 jours
Arrivée à 7h30
passage à la lingerie et au 1er étage afin de récupérer ma tenue et le matériel de protection pour la journée. Prise de ma température. Puis durant les 2 premières semaines
je suis allée faire la tournée de la prise des température frontal de chaque résident.
Entre 7h 45 et 8h
Participation à l'Installation des résidents pour les repas Aide à la préparation et à la distribution des plateaux repas du petit déjeuner et du déjeuner, j'ai aidé les résidents dans l'incapacité de le faire tout seul, à manger, j'ai fait des allers retours dans les couloirs pour stimuler ceux qui en avait besoin, vérifier que tout était accessible sur leurs plateaux.
En l'absence d'hôtelière, j'ai fait les vaisselles des petits déjeuners .
Entre 9h30 et 10h
Les 3 premiers jours j'ai aidé les aides soignantes à faire les toilettes. Mais cela ne me laissait pas assez de temps pour répondre aux besoins et demandes multiples et variés des résidents., j'ai donc arrêté. J'ai coupé les cheveux, les ongles des mains, masser des pieds., laver des peignes et brosses à la demande. J'ai apporté des boissons dans les chambres. Un matin, j'ai été chargée de la pesée des résidents, et me suis fait aidée tant il m'était difficile d'installer toute seule
les résidents invalides sur la chaise balance.
J'allai discuté avec les résidents, les écoutaient parler, me raconter pour certains leur vie d'avant, pour d'autres écouter ce qu'elles avaient à me dire ou à me demander et
souvent dans une réalité totalement décalée !
J'ai d’abord fait des lectures de romans trouvés dans la bibliothèque de l'étage, puis j'ai lu des contes, de poèmes rapportés de chez moi (désinfectés) et même à une personne malentendante.
Animations
N'étant pas préparée au travail en EHPAD, ne connaissant pas les pathologies associées au vieillissement , j'ai spontanément été amenée à adapter des animations que j'ai l'habitude de mener en direction des enfants et des adultes et cela à parfaitement bien fonctionné !
Vers 11h Au jardin
J'emmenai les résidents qui le souhaitait, chacun à son tour se promener dans le jardin.
Nous jouions au jeu de l'identification des plantes, fleurs, légumes, plantes aromatiques.
et des odeurs ( avec le masque voilà qui c révélé difficile)
Écoute et identification des sons assis sur un banc.
Je décrivais à une personnes malvoyante ce que je voyais.
Puis le jour même ou le lendemain, nous faisions atelier dessin en chambre. en essayant de se rappeler les plantes rencontrées au jardin.
Avec une résidente nous avons réalisé le calligramme de la pomme.
Stimulé et aidé un résident à continuer le coloriage de son mandala ...
Vers 12h
dés l'arrivée du charriot des repas envoyé par les cuisiniers
participation à la préparation des plateaux repas pour chaque résident
distribution des repas dans chaque chambre et aide à leurs prises. Enlèvement des plateaux repas, distribution du café.
13h30
Ma pause déjeuner soit dans le jardin soit dans la salle de repos de l'étage.
Au début je prenais les repas concoctés sur place par les cuisiniers puis j'ai ramené mon repas.
14h
Au début j'allais à la grande réunion de transmission qui réunissait les médecins, l'équipe de jour et l'équipe de l’après-midi puis j'ai arrête afin de rester avec les résidents.
14h30, 15h, 16h, selon les jours
Fin de ma journée à l'EHPAD
je rentrai chez moi, rompue mais tellement heureuse du temps que j'avais consacré aux résidents !
Dans mon temps libre je suis allée récupérer des livres pour la bibliothèque,
des plantes et graines pour le jardin.
38e jour de travail et fin de ma mission
Je vais bientôt reprendre mon travail en bibliothèque mais
Je mes suis tellement attachée aux résidents que je retournerai bien volontiers
comme bénévole dés que le temps me le permettra .
Je vais envoyer à Aïcha, l'animatrice de la résidence , les paroles, dits et histoires des résidents que j'ai recueilli durant leurs confinements.