dimanche 13 octobre 2013

Cimetière de Belleville 1

 
 
Cimetière de Belleville 
40 rue du Télégraphe
75020 Paris
 
 
"Il y a quelque chose de plus fort que la mort, 
c'est la présence des absents,
 dans la mémoire des vivants "
Jean d'Ormesson
 
 En hommage à tous ceux qui y sont enterrés  ainsi qu'aux familles des défunts.
Hommes, femmes  connus et  inconnus qui ont vécu  dans notre village bien avant nous, dans le 19e et 20e arrondissement...
 
 Article en cours d'enrichissement avec vos contributions concernant  les personnes qui y sont inhumées et à qui vous souhaiteriez rendre hommage ...
 
 Une personne âgée, m'a raconté qu'au début du siècle les enfants venaient jouer dans cette allée et bien souvent ils y  ramassaient les perles tombées des couronnes...
 
Les plaques à l'entrée du cimetière 
 

 

La bataille de l'altitude avec Montmartre ! 
 
Voici aussi pourquoi ce cimetière est si attachant et particulièrement au printemps , en été et à l'automne. Non seulement, le cimetière est doté de magnifiques arbres, les allées entre les tombes sont recouvertes de plantes sauvages
 

 




 












 Avant le cimetière
 
L'emplacement de ce cimetière est lié à 
 un ancien arrêté  datant  de 1765 ,   interdisant les inhumations intra- muros. Pour raisons de salubrité il fallait donc éloigner le cimetière qui était installé 
au pied de l'Eglise Saint Jean-Baptiste de Belleville, des maisons d'habitations.
(Métros Jourdain 19e arrondissement) 
 
Cimetière de l'Eglise Saint-Jean Baptiste de Belleville, déplacé vers 1630 sur la rue Lassus.

 En 1808, devenu aussi trop petit pour une population en augmentation, le cimetière est fermé. Le cimetière paroissial va venir s'installer en 1809 sur un premier terrain  acquis en 1804 par la commune de Belleville. Sur la partie comprise entre la rue de Belleville et la rue du Télégraphe. Inauguré en 1804,  il sera ouvert  en  1808 . Au fil des acquisitions, le cimetière s'agrandira en trois temps, pour devenir le cimetière actuel.
 
  Le château de Ménilmontant
Ce cimetière se situe à l'emplacement de l'ancien  parc du château de Ménilmontant
  appelé aussi  château Le Peltier Saint Fargeau. Acquis en 1695 par Michel Le Pelletier de Saint Fargeau de Souzy pour sa famille. Il était le  directeur des fortifications de Louis XIV et le Frère de Claude le  Peltier, prévôt des marchands de Paris, 
celui aussi qui deviendra le  contrôleur des finances.
Michel Pelletier de Saint Fargeau y venait habiter durant ses vacances d'été.
 
AHAV
 
Leurs terres s'étendaient à  l'intérieur du périmètre formé par les  rues  de Belleville,  Romainville,  du Surmelin, des Glaïeuls, Bd Mortier, rue de Ménilmontant et la rue Pelleport où se trouvait l'entrée du château.Le parc était boisé pourvu d' un  jardin à la française, il possédait son   bassin,  on y cultivait des fruits, des légumes et la vente du bois leur rapportait un revenu.
La famille Le Pelletier commença à vendre leur terre 
par parcelles des 1786 puis en 1804  puis en  1863
 
Michel Le Peltier de Saint- Fargeau ,
 martyr de la révolution Française
un noble qui prit la défense du peuple !

Louis Michel Lepeletier, marquis de Saint Fargeau
Peinture de Jean-François Gameray 
 
 Le petit fils, Louis Michel Le Pelletier de Saint -Fargeau,  1760-1793
Grand magistrat,  élu député de la noblesse pour les états généraux, il reniera rapidement ses origines pour se consacrer à la cause du peuple !  Il avait demandé au parlement de faire voter  l'abolition des galères, l'abolition de la peine de mort, l'abolition
 des particules des noms des nobles....
 Il a aussi laissé un traité d'éducation .
 

 
Paradoxalement  par la suite il vota la peine de mort de Louis XVI, ce qui lui valut de se faire  assassiné par l'épée  d' un royaliste, la veille de la mort du roi en 1993.  Il a aura donc été été le premier Martyr de la révolution.  C'est lui qui avait obtenu l'autorisation pour  Claude Chappe de faire son deuxième essai de télégraphie. Son premier télégraphe ayant été détruit par des révolutionnaires qui croyaient qu'il complotait en envoyant  des messages au roi enfermé dans la prison du Temple ! Sources Matthieu Bertozzo
 
A sa mort sa fille  Suzanne  Le Pelletier de Saint-Fargeau fut adoptée par la nation.
C'est elle qui vendit les dernières terres de la propriété  
à la commune de Belleville à partir de  1804.

Peinture de Jacques Louis David


Visite d'un cimetière 
méconnu 
et particulièrement émouvant ... 
 

 La partie du cimetière la plus ancienne  (1804) 
se trouve entre les rues du Télégraphe et la rue de Belleville.
Il est a noter qu'à cette date une loi obligeait les communes à  créer des carrés par religion de personnes inhumées. Puis en 1881 la loi a été abrogée. C'est pour cette raison que nous verrons se côtoyer des tombes de personnes inhumées appartenant à des religions différentes.
Il est aussi à noter que si dans le passé le cimetière recevait les sépultures  des personnes qui dépendaient de la paroisse Saint Jean-Baptiste de Belleville, ou habitants du village de Belleville  dans le 19e et 20e arrondissements, à l'heure actuelle des personnes , n'habitant pas nos quartiers, à la recherche de place dans les cimetières parisiens, viennent y installer leurs tombes.
 
Si le jour de notre 1ere  promenade, découverte de ce cimetière, en hiver 2013,  nous souhaitions partir rechercher les tombes des personnalités connues qui y sont enterrées, nous avons rapidement abandonné le parcours prévu, tant nous étions attirés, émus, intrigués  par la multitude de tombes anciennes. Des  tombes en déshérence, tombes en parfaite déliquescence ,
 
 
 


 


 



 
 des monuments funéraires délabrés , 
  des ferronneries rongés par le temps,  
 
 

 




 

 
 
des  visages de médaillons abimées ou totalement effacés.
Ou des regards tellement présents ...
 
 




 
 des  tombes totalement recouvertes de végétaux, mousses, plantes grasses et
 même des tombes enfouis sous les arbres et arbustes . 
 

 



 
 






Tombes dont les inscriptions gravées des noms avaient disparu 
ou étaient presque   illisibles. 
 
 















 Des tombes très anciennes
 dont les dates des naissances des personnes étaient antérieures
 à la révolution Française !
 

 





Nous  avons essayé  de savoir qui étaient ces personnes ,
des personnes  qui pour la plupart  vivaient dans l'ancien  village de Belleville. Où elles habitaient, quels étaient leurs métiers, convictions religieuse ou politique ... ? Durant trois  années nous avons souhaité réécrire une nouvelle histoire des anciens habitants de nos quartiers, les faire revivre, 
mais nous n'avons pas eu de réponses ...

 

Et des des tombes plus récentes 
 




 
 
Les vitraux dans les chapelles 
 












                       Quelques personnalités connues

           qui  ont marqué les époques  où elles vivaient. Elles nous  racontent  chacune à leur manière leurs heures de gloire   tout en dévoilant des passages d'histoire. Et  aussi des histoires  de personnes qui vivaient dans l'ancien village de Belleville,  des histoires  de gens qui habitaient  dans  le 19e et 20e arrondissement...

Nous allons parler uniquement les tombes identifiables pour lesquelles nous avons eu des informations sur les personnes qui y sont inhumées. Concernant les autres sépultures, les oubliés de l'histoire, et souvent dont les inscriptions des tombes ont disparu ou sont recouvertes de végétaux , il est à vous de nous communiquer les informations  ...

 

Léon Gaumont 

IL a fondé en 1895 la première   société d'appareillage et d'exploitation cinématographique. Il habitait au 55 rue de La Villette, dans le 19e arrondissement. C dans le jardin du parc de sa villa qu'Alice Guy fit ses premiers essais en tant que première réalisatrice  Les studios cinématographiques qui devinrent la cité Elgé, puis plus tard la SFP appelés aussi les  studios des Buttes- Chaumont , étaient installés à l'intérieur du  quadrilatère  des rues de la Villette, Carducci, Alouettes et Botzaris. Après La  destruction de la SFP, un nouveau quartier a été créé.

 

Vous remarquerez aussi sur  la droite de la pierre tombale l'inscription du nom de Gilles Boulouque.  Né en 1950 , décédé en 1990. Il était le petit fils de Léon Gaumont. Il a été un des  premiers magistrats français a traiter les dossiers antiterroristes. Il s'est occupé des attentats commis à Paris entre 1985 et 1986 et de  l'affaire Whahid Godji dont l'expulsion aurait servi  de monnaie d'échange pour libérer les otages français détenus au Liban par le Hezbollah  Accusé par des journalistes d'être le pantin du gouvernement, Gilles Boulouque ne supportant plus la pression médiatique et politique  mettra fin à ses jours. Sa fille , l'écrivaine Clémence Boulouque a écrit le livre témoignage en 2003 "Mort d'un silence". Il y a eu le documentaire de William Karel en 2006 "La fille u juge et un téléfilm de Guillaume Nicloux




                 Derrière nous apercevons les châteaux d'eau des réservoirs de Belleville. 

Le réservoir d'eau a été mis en circulation en 1866. A l'époque l'eau provenait du réservoir de Ménilmontant d'où elle était pompée grâce à une machine à vapeur. Les deux châteaux d'eau ont été construits plus tard vers  1919,  afin d'alimenter en eau potable les nouveaux immeubles  qui se construisaient de plus en plus haut dans le quartier .

       



 
 Nous remercions le photographe  pour la préservation  de la mémoire de ce précieux homme

Emmanuel Jacomin 1908-1983, habitait Villa Bellevue dans le 19e
Il est l'historien contemporain qui a laissé le plus de  renseignements sur 
l'histoire du 19e et d'une partie du 20e arrondissement.
Lire l'impressionnant ouvrage de référence  
écrit avec Clément Lépidis:
Belleville. Aux Editions Veyrier 1988

 

Emmanuel  Jacomin , pour son titanesque travail de recherches,
mériterait une  plaque commémorative  dans le quartier ...
 
 
 
 
La famille Dénoyez, 
et ses quatre stèles en vis à vis,  installées dans le carré le plus ancien du cimetière.
Évoquent avec leurs cabarets de père en fils, les heures de gloire du village de Belleville dont 
la fameuse descente de la Courtille  ! 
Les époques où tout Paris venaient boire , manger, danser, chanter, parler politique  dans les guinguettes  si prisées du Village de Belleville.  La plus ancienne serait la Veilleuse vers 1790, à l'angle du Bd de Belleville et de la rue de Belleville, puis Le Grand Saint Martin vers 1820,
 au 10 rue de Belleville
 
 
 
Les villageois chantaient
" Ce n'est que chez Denoyez
Nos amis de la Courtille
Ce n'est que chez Denoyez
Que l'on pouvait bien danser "
 
  et la Folie de Belleville vers 1842 au 8 rue de Belleville 
 
Sur la ferronnerie encerclant les tombes,
 des Têtes de pavots symbolisant le repos éternel
 

 
 
Photo Maxime Braquet
 
La famille Delouvain
Le plus connu fut Pierre Hubert Delouvain, 1767 - 1834.  Il était le propriétaire  du fameux et magnifique cabaret,  l'Ile d'Amour ( nom de l'ancien propriétaire Damour) où c'était installé dés 1792   la plus ancienne société chantante  "Les Joyeux"   Très réputé, ce cabaret  fit venir grand nombre d'écrivains et de parisiens. Il était situé au niveau de la rue du Jourdain et de la rue Constant Berthaut.  Il fut également conseillé municipal. En 1847 son fils, Jean-Pierre Delouvain lui ayant succédé,  également conseillé municipal  céda le cabaret à la Mairie  de Belleville afin d'y installer leurs bureaux  jusqu'en 1860 (date de l’annexion de notre village à Paris) puis  la Mairie du 20e arrondissement  vint s'y installer  jusqu'en 1874.  Une rue du 19e arrdt lui rend hommage. Les Delouvain habitaient au 3-5 rue de la Villette
 




 La famille Jandelle
 Une famille d'entrepreneurs en maçonnerie et d'architectes
La cité Jandelle, une jolie impasse, située dans le 19e arrondissement,
 leur rend hommage. 
 
 


 Émile Pierre Jandelle, 1864- 1909, dessina les plans d'architecture en 1894  du fameux  café concert des grands Boulevards, "le Parisiana". Racheté par Gaumont en 1957, puis remplacé par un magasin de jouets.




 

 

Nous remercions le photographe dont nous ne connaissons malheureusement pas le nom, de perpétuer la mémoire





 

Habitant du quartier des Buttes-Chaumont. Il fut vicaire en l'Eglise Saint -Jean -Baptiste de Belleville, où il fonde en 1924 une chorale d'enfants, la petite maitrise de Belleville. Puis dirigera la manécanterie des Petits chanteurs à la croix de bois qui avec ces tournées , connaitra un succès international et mondial ! C'est aussi lui dans les années 1945 qui fonda la fédération française des petits chanteurs à la croix de bois. Le pape Pie XII l'a nommé au rang de prélat de la Sainteté, et le pape Jean XXIII surnomma les petits chanteurs "Mes petits missionnaires de la paix" Un jardin situé sur la Place des Fêtes lui rend hommage. A sa mort ,  l'abbé Roger Delsinne le succéda.

                                             l'abbé Roger Delsinne, 1914- 1978 


                                      Il a grandi dans une famille de  musiciens, son père était violoniste et sa mère  pianiste. Il a commencé à apprendre le violon quatre ans.. En 1947 il seconde Monseigneur Maillet à l'Eglise Saint-Jean Baptiste de Belleville. Il dirigera la manécanterie des petits chanteurs à la croix de bois de 1963 à 1978

 

                                



                        

 
 
Pierre Cochereau  1924- 1984
 
Un des plus grands organistes et compositeur   du 20e siècle. De renommée mondiale , il fut aussi très connu pour ses improvisations qu'il donnait après la messe.  Chef de l'école d'orgue Française , excellent pédagogue, il a été directeur des conservatoires de  musique de Lyon, du Mans et de Nice.
 De 1955 à 1984 il fut titulaire du Grand Orgue de Notre -Dame de Paris.
 Il a aussi donné beaucoup de  concerts gratuits.




                                                              

 Camille Bombois. 1888-1970

Peintre naïf coté, très prisé des collectionneurs et marchands d'art de son époque.  Il  a réalisé des portraits, des natures mortes et des paysages . Fils de batelier,  de par sa forte corpulence  il a été tour à tour ouvrier agricole, marin, terrassier, lutteur dans un cirque , ouvrier dans le métro ... Ce sont les peintres de Montmartre , où il exposa dans un premier temps, qui lui donnèrent le gout de la peinture. Durant 7 ans, il travailla de nuit dans une imprimerie afin de pouvoir peindre dans la journée.  S'il a habité au 39 rue Émile Desvaux dans le 19e arrdt, une plaque de rue porte son nom dans le 20e arrdt.






Le chanteur à succès, Jean Marcopoulos était  issu d'une  famille grecque. A 13 ans il a rejoint les petits chanteurs à la croix de bois. En 1947 il est engagé comme chanteur vedette de l'orchestre Jacques Elian. Il aura enregistré plus de 100 chansons dont certaines qu'il aura écrites. A 30 ans, au moment ou il venait de créer son propre orchestre,  il trouva la mort dans un accident de voiture.


                       


 Susy Prim

                                                                     Suzy Prim et Fernandel dans le film, 

                                 Un de la légion, réalisé par Christian -Jaque, 1936  

Suzanne Prim Habitait au 50 de la  rue de Belleville juste à  à côté du théâtre de Belleville, actuellement   au niveau  de la cour Lesage  où ses parents comédiens travaillaient. Elle est issue  d'une grande lignée de comédiens et de mimes italiens. Elle  a démarré sa carrière d'actrice de cinéma pour Gaumont qui l'a fit jouer des rôles d'adolescentes, connue sous le nom de la "petite Arduini". Puis elle joua dans plus de 60 films,  avec des répertoires très différents dont des rôles  de femmes légères du fait de son accent des faubourgs Bellevillois. Elle joua dans des films et souvent en tête d'affiche avec Fernandel, Michel Simon, Raimu, Charles Vanel, Sacha Guitry, Belmondo...Et pour les réalisateurs, Jean Renoir, André Cayatte, Charles Boyer, Julien Duvivier, Henri Verneuil ....Elle joua aussi dans de nombreuses pièces de théâtre, dont la Dame au Camélia et fit aussi du music- hall.... Puis devint un temps productrice et scénariste . Vous trouverez en ligne beaucoup d'affiches de cinéma et de personnages qu'elle incarna.

 

Nous  nous sommes arrêtes devant cette sculpture ,

 dont le regard nous suit... 

Nous n'avons pas trouvé d'informations sur la famille Ribeyrolles  qui y est enterrée, 

et pas plus sur l'auteur de cette sculpture ...

                                                    
                                          
 


                

      

                                             Michel Etcheverry . 1919- 1999

Grand comédien et  metteur en scène,  il fit ses débuts  dans la troupe de Louis Jouvet . Sa voix particulière et sa prestance, lui firent  souvent incarner des rôles tragiques ou des rôles d’ecclésiastiques. A partir de  1961  il fut  sociétaire honoraire à la Comédie Française.  Il joua dans des  pièces, d'Anouilh , Sartre, Claudel, Montherlant  Corneille, Molière, Shakespeare, Laurent Terzieff.

 

                                                     Dans le rôle de Don Quichotte

                                             Il  joua aussi dans de nombreux films

 En 1941, alors qu'il était instituteur, il fût renvoyé pour avoir refusé de faire chanter à ses élèves "Maréchal nous voilà".  Il habitait rue Borrego das le 20e arrondissement.  Il aida le père Étienne Thouvenain de l'Eglise Notre Dame des Otages, a créer  en 1960 la première  maison de quartier qui deviendra par la suite la MJC des Hauts de Belleville !

 

 Nous passons devant des monuments funéraires

Nous n'avons aucune informations concernant les personnes qui y sont inhumées

                                
                       
               
              

     



 




René Godart. 1891 1971

Peintre et directeur du cours Froment



                                                         Armand Grébauval - 1864- 1973

 Écrivain, ayant utilisé plusieurs pseudonymes ,  journaliste, homme politique. Il a été   conseiller municipal  pour le quartier Combat , 19e arrondissement.

 

 





                              De beaux médaillons de femmes aux regards tellement présents !




                                                                 Des tombes très anciennes !





 
 Alexandre Cony,
 à installé  le premier " Guignol de Paris "en  1890
dans un des deux  castelets du  parc des Buttes-Chaumont.
 
 
Puis Gaston Cony, 1891-1983,   succéda à son père.
 Durant la guerre de 1914/1918, au risque de se faire fusiller
ils faisaient dire à leurs marionnettes des paroles patriotiques.
Une série de cartes de collection 
 montre bien le Guignol de la guerre , 
comme un Guignol de propagande.

Grand nombre de dessinateurs  leur ont dédié des cartes postales
Collection Cony
 
 Guillaume Apollinaire
 était un grand admirateur  du Guignol des Buttes_Chaumont,
il a même dédié un très beau poème  hommage  à Gaston Cony.
Dans " Guignol-Poilu"
 
Collection Cony
 
Puis, son  fils, Gérard Cony
  a continué a amuser les enfants et les parents
pour arrêter son activité en 2008.
Après 3 générations de Guignol avec la famille Cony
il y a  en ce même endroit, dans ce même castelet,
toujours  Guignol  et avec un nouveau directeur !


                                                             
Jules Caillaux 
a été président de la société paternelle des fleurs et plumes.
Cette institution aidait les enfants de familles pauvres, a accéder à l'éducation et 
à une formation professionnelle .
 
 
 
 

                                                       La commune

 Monument des Gardes Républicains 

 


  Durant la commune, en représailles du massacre des versaillais,  51 otages, gardes   républicains, gendarmes, civils, prêtres et pères jésuites, l'abbé Planchat  ont été fusillés pendant la semaine sanglante, par les fédérés le 28 mai 1871. La fusillade  c'est faite derrière le mur du cimetière à la Villa des Otages, au 85 rue Haxo.




                                                  
 
Charles Houvenaghel  1878-1966

                                    

                                                    Le prestigieux acousticien

                En  1960 avec une de ses  inventions, la clarinette octo -contrebasse

Il a été reconnu comme étant le plus grand acousticien de son époque. Lui même joueur de clarinette basse, il travailla a améliorer la qualité des  instruments à vent  et a en inventer. Il commença  d'abord à travailler  pour la prestigieuse Maison Leblanc puis pour d'autre maisons. En 1920, lorsque la maison Leblanc vint installer ses ateliers  rue des Rigoles, dans le 20e arrondissement,  il vint habiter dans l'appartement situé au dessus des ateliers .

 

 


                                                                  

                                                         Fagus 1872-1933

Les inscriptions sur  sa tombe ont presque totalement disparu, cependant  on peut encore y voir  une svastika.

De son vrai nom Georges Faillet ,  habitait au 85 rue Haxo. Fils de communard, il devint tour à tour anarchiste, catholique et monarchiste.  Un écrivain, poète symbolique, critique d'art et fameux épistolier. Il collabora à différents journaux  et revues, la Plume, Mercure de France, la  revue blanche, le Divan, à la revue des Beaux arts...  Il prit  le parti de Dreyfus et durant  le procès, il remettait chaque jour  à Zola une lettre en vers.  Anticonformiste, Doté d'un sens de l'humour aigu   autant  que d'une  grande culture littéraire et historique.   Il fut l'ami  de Léon Defoux, de  Paul  Léautaud, d'Alfred Jarry, de Guillaume Apollinaire, d'Auguste Rodin ... Son ami Arthur Honegger composa en son honneur la chanson de Fagus pour soprano chœur mixte  et piano. Il mourut renversé par une voiture.

 

Pour en savoir plus sur la vie et l’œuvre de Fagus, vous trouverez plusieurs articles en ligne et particulièrement  celui  de Jean-Paul Goujon.

 


Une tombe signalé par Denis Goguet et Olivier Laudun

  Émile Bertin 1878-1957 

Peintre, décorateur de théâtre, illustrateur 

qui a habité au 51 rue Fessart et au 34 rue du Plateau


Dans les dédales des allées du cimetière, 

  nous avons aussi rencontré grand nombre de tombes de soldats morts pour la France, de personnes déportées pour raisons politique ou religieuse...

 

 
Merci à Denis Goguet et à Olivier Laudun  de nous avoir signalé sa présence dans ce cimetière, nous étions bien passés devant  cette tombe mais nous avions pensé que s'était un homonyme.

 



          Des tombes de  personnes reconnues dans
 leurs domaines d'activités professionnelles
 

 

                                       Sépulture famille Jouanne. Société Arts et métiers

 


 



Sépultures  de la famille du baron François Bonaventure Gautier de Charnacé. 1759-1822
Juge du tribunal de la Seine. La  Tombe  de gauche serait celle de leur domestique, puis celle du baron, puis celle de sa première  femme Elisabeth Amélie Vanin de Courville et la dernière tombe serait celle d'un de leur enfants.

 


 A ne pas manquer ! 

 Avant de quitter le cimetière,

 

 au fond et sur la droite de l'Avenue Principale, derrière la porte verte, sur le terrain appartenant au réservoir d'eau de la Ville de Paris, il y a un grand jardin.Trois associations se partagent l'espace:  Massami,  l’horticultrice  de l'association Plein air,  voir article sur ce blog "Masami habitants du Plateau des Buttes Chaumont".

 

                                                    Les serres de Pépins production,

  nous vous conseillons toutefois avant d'aller visiter, de vérifier  sur leurs sites internet et pages Facebook leurs jours d'ouvertures  et aussi pour les ventes de plantes  au public.

 Et la troisième association est  une association d'insertion professionnelle, qui apprend  le jardinage à des demandeurs d'emplois..

 

Puis, lorsque  vous quittez le cimetière, en face  au 41 rue du télégraphe ,

empruntez  le charmant passage du  Télégraphe

Pour en savoir plus , lire article "Passage du Télégraphe Habitants du Plateau des Buttes-Chaumont"

 

 

 Puis un peu plus bas du passage

Au 33 rue du Télégraphe, la crèche de Saint Fargeau,


une des premières crèches laïque ouverte en  1888 , par le maire Edouard Chassin,

pour accueillir les enfants des femmes du quartier (19e et 20e) qui travaillaient. Leur missions étaient d'éduquer les enfants autant que les mamans avec les préceptes hygiénistes de l'époque.

   
Fonds archives association de la crèche Saint Fargeau


 

 En complément d'informations sur ce cimetière,  vous trouverez des articles sur le net de Maxime Braquet  sur le site Paris Est Villages, Un parcours choisi dans le cimetière de Belleville . Chroniques Bellevilloises à tombeau ouvert 

Les conférences en ligne de Denis Goguet : lire la ville sur le site de la Mairie du 20e arrondissent


Durant trois ans je suis allée chaque jour dans ce cimetière ! Lire la suite sur :

http://habitantsduplateaudesbutteschaumont.blogspot.fr/2018/03/cimetiere-de-belleville-suite-2.html

#cimetieredebelleville
 


 

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