lundi 9 mai 2022

l'histoire de l'Eglise Saint-Jean-Baptiste de Belleville, des prêtres et des différentes congrégations religieuses du village de Belleville.

2022

Le coeur et l'âme du village de Belleville depuis 1543 !

Église Néo-gothique  construite, au même emplacement qu'une première chapelle construite en 1543 !  Par l'architecte Jean-Baptiste-Antoine Lassus entre 1854 à 1857 et terminée par Truchy en 1859. les Flèches s'élèvent à 58m. Les sculptures des bas reliefs des portes d' entrées sont de Aimé Napoléon Perrey.  Les vitraux de Louis Steinheil et de Auguste de Martel, Henri Guérin. Peintures de Théodore Maillet, Auguste Lenoir. La chair est de Aimé-Napoléon Perrey. Alphonse Chaignon a réalisé la peinture du tympan de la porte d'entrée. .Pour connaitre les horaires des messes et les missions de la paroisse ainsi que  tous les descriptifs de l'extraordinaire richesse de  l'Eglise voir les liens à la fin de l'article.


 

Les prêtres de l'église    

Le père Christian  Mahéas

Photo Saint-Jean- Baptiste  de Belleville.org

Le père Christian Mahéas, est depuis deux  ans, le curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Belleville. Il a grandi en Bretagne dans une famille chrétienne très croyante. Sa vocation  religieuse est née à la suite de dix ans passés au Burkina Faso dans une mission auprès de personnes  ayant un handicap  mental. Depuis il continue a s'impliquer,  corps et âme, auprès des personnes handicapées, notamment à l'Arche. Sa fonction est de veiller sur la communauté qui lui est confiée et de favoriser son unité. Le territoire de la paroisse  s'étale sur une partie du 19e et une partie du 20e arrondissements. Partage de la foi lors des messes, des baptêmes, premières communions, mariages, enterrements. Mais aussi de toutes les actions  humanitaires, maraudes, accueil des sans-abris, repas et cadeaux de Noël avec l'aide du conseil paroissial,  des bénévoles et  des communautés religieuses,  initiatives destinées aux laissés- pour- compte du quartier, pauvres, sans abris, personnes isolées et personnes en grande souffrance. Pour le père Christian, l'église est ouverte à tous, tout le monde y est bienvenu, en dehors de toutes  origines,  croyances ou appartenances religieuses, politique... Si le père Christian pense que chaque curé qui dessert pendant  quelques années la paroisse, apporte, chacun à sa manière, beaucoup aux paroissiens et à la paroisse, le père Georges Michonneau, un Fils de la Charité l'a profondément touché. Curé dans notre paroisse entre 1956 et  1966, un curé qui a  su rendre vivante la liturgie un curé qui s'adressait à tous les villageois habitant le territoire de l'église et qui a concouru à l'élan missionnaire dans les années 1940 à 1960. Le père Christian  s'associe souvent aux manifestations festives du village et du village Jourdain. Hier sur la place de l'église, il était présent au défilé des boutiques de   l'association des commerçants de la rue de la Villette et en septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine, l'église accueillera, l'exposition  de photographies  pour la manifestation "Au fil des créateurs"  organisée par l'association du Village Jourdain. Le père Christian restera avec nous, encore 7 ans, après il partira dans une autre église afin de favoriser le changement, le renouveau du rayonnement de la paroisse  avec un nouveau curé.  

Pour rappel, les trois prêtres de l'église, ne sont pas rémunérés, ils vivent grâce aux denier de l'église et aux divers  dons   des paroissiens ! Tous les bâtiments qu'ils occupent appartiennent à l'état.

 Le père Jérémy Rigaux

Après le renouveau apporté par le père Stéphane Esclef , le père Jérémy Rigaux ,  vicaire  particulièrement  populaire et bien aimé du groupe Facebook du village Jourdain,  a su rassembler croyants et non croyants par son ouverture et sa personnalité particulièrement attachante.  Arrivé dans notre paroisse  il y  a trois ans,  il en partira  en septembre prochain pour rejoindre la paroisse Notre Dame des Foyers, 18 rue de Tanger, dans le 19e arrondissement,   en tant qu'administrateur, pour notamment aussi se consacrer  aux réfugiés. Aux personnes qui regrettent déjà son départ, il a répondu que la paroisse  n'était pas éloignée de Saint-Jean-Baptiste de Belleville et quelles pourront donc continuer à aller le voir  et l'écouter !   Nous avons été ravis d'apprendre sa réussite à la soutenance de son mémoire ! Grâce, lui a été rendu  pour ses années passées à la paroisse , durant  la messes du  dimanche 26 juin à 11h . 


 

 Les  communautés religieuses attachées à la paroisse

    et aussi très engagées et impliquées dans les actions humanitaires de notre village. 

Les Petites Sœurs de L'Assomption qui étaient présentes à la paroisse depuis 1865, sont parties en 1990.  les Soeurs du Très -Saint-Sacrement et de la Charité. 

les Soeurs Salésiennes Missionnaires de Marie Immaculée

 

 Sœur Luc-Marie, Sœur Marguerite-Myriam, soeur Jeannine, soeur Jane, devant la statue de la vierge Marie installée au fond de leur jardin.
 
La mission créée en  1872, est une branche religieuse missionnaire de  la société de Saint -François de Sales,  consacrée à  la mission universelle de l'Eglise et plus particulièrement à l'évangélisation de la femme et des plus pauvres. La mission assure également  un engagement social, éducatif  et  la formation des missionnaires avant leurs départs définitifs vers les missions des pays où elles  sont affectées . La mission est présente dans 22 pays avec bientôt 2 nouvelles implantations.  En 1933 et jusqu'en 2005, le couvent des Salésiennes était installé au  château de Groslay dans le Val d'Oise. Ne pouvant assurer la lourde charge financière des travaux,  le château a  dû être vendu. Ainsi la Mission a pu   acheter à la congrégation des Trinitaires , la Maison de la rue de Crimée, qu'ils occupaient après le départ des Franciscains installés depuis 1933 dans la rue des Solitaires.
Si durant seize années, les sœurs qui n'étaient pas affectées à une mission spécifique  ont mené un grand nombre de missions auprès des habitants du quartier, dont vous pourrez lire le détail sur le site internet  de l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville,  depuis l'arrivée du Covid  et leur grand âge  elles ont dû réduire leurs engagements et implications. Toutefois elles assurent l'écoute téléphonique, l'accueil des gens  dans leur maison et les visites auprès des personnes qui en besoin et souvent à la demande des prêtres de l'Eglise Saint Jean Baptiste de Belleville. L'arrivée  de la nouvelle Mère supérieure de la Maison, la soeur Scholastique venue récemment remplacer soeur Annie- Georges aidée par la venue de nouvelles missionnaires est en train de réfléchir aux nouvelles missions à mener au sein du quartier et à l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville. A leur arrivée en 2006 il y avait vingt missionnaires, à l'heure actuelle et suite au départ en maison de retraite de la doyenne âgée de 106 ans,  elles ne sont plus que  douze. Chaque année,  les Salésiennes de Marie Immaculée participent activement et avec grand enthousiasme à la fête des voisins, elles souhaiteraient même participer à plus de fêtes !  Les réunions préparatoires avec les voisins  habitants  la résidence où elles sont installées,  se font dans leur Maison.
 
Les Salésiennes de Marie Immaculée, dans la chapelle de leur maison de l'immeuble de la rue de Crimée , consacrent plusieurs fois par jour des temps de prières. Certains jours des prêtres y viennent donner la messe , les autres jours elles vont prier à l'église Saint -Jean- Baptiste de Belleville.

 Sœur Jeannine, à   85 ans, va bientôt partir créer une nouvelle fondation à l'Ile de la  Réunion. C'est elle qui  s'est occupée de la vente du château de Groslay et acheté la maison de la rue  de Crimée, puis  a assuré  la surveillance et le suivi des travaux de rénovation et d’extension. Elle a été plusieurs fois  en Inde et a assuré des missions à Madagascar où elle a fait des milliers de kilomètres à pied pour aller visiter les gens des villages éloignés et souvent dans des conditions extrêmement périlleuses.  Elle parle plusieurs langues et dialectes. Dans ses différentes missions, elle a été tour à tour directrice d'école, professeur , comptable,  formatrice santé et cuisine,  elle a fait bâtir de nouvelles Maisons dans différents pays. Après être partie  de nombreuse années à la rencontre des personnes démunies,  Sœur Jeannine dit "J'ai reçu plus que je n'ai donné"

Sœur Alphonsia, 62 ans, a passé quatre ans au Bénin dans  une mission , où elle est intervenue dans un internat, un dispensaire avec un travail suivi auprès des personnes dénutries.  Elle a également été missionnaire en Inde. Actuellement sa mission est affectée aux  aumôneries  des Hôpitaux Fernand Vidal et Lariboisière.

Soeur Luc-Marie, bientôt 90 ans. Elle a passé 20 ans dans une mission à Madagascar. Elle s'est consacrée à l'enseignement dans les écoles et à la formation des jeunes pour la congrégation diocésaine. Elle a été Mère supérieure générale et mère supérieure pour la congrégation durant 12 ans. Une soeur qui n'aime pas voyager mais qui a dû, du fait de ses missions et titres devoir accomplir de nombreux déplacements ! Elle est responsable de la liaison entre les maisons de retraite où sont parties les sœurs âgées qui ne pouvaient continuer à vivre dans la Maison de la rue de Crimée et va les voir régulièrement. A la paroisse Saint -Jean-Baptiste de Belleville , elle est  responsable de la Mission des catholiques retraitées. 

Soeur Marguerite-Myriam, 98 ans.  La soeur qui aimait tant si joyeusement aller vers les gens du quartier , leur parler, les écouter , maintenant du fait de son incapacité à pouvoir se déplacer,  a endossé le rôle de " gardienne des loges." Elle assure l'accueil des personnes qui viennent à la Maison et  l'écoute, le dialogue des personnes qui  téléphonent.  Elle a passé 27 ans en mission en Inde. Elle donnait des cours de coutures et de broderie aux jeunes filles. A la Maison de la rue de Crimée elle a animé des ateliers Origami.

Elle a aussi donner des cours d’alphabétisation à l'association du 25  rue Fessart.

Soeur Jane, 80 ans a été affectée à la Maison pour se consacrer totalement à la rédaction du livre sur l'histoire des Salésiennes de Marie Immaculée. Une indienne qui aura passé 37 ans en France,  3ans aux USA, 24 ans à la Maison générale de Gentilly et qui a été tour à tour conseillère générale, assistante supérieure et mère supérieure.

 

ARTICLE EN COURS DE RÉDACTION  en attendant de rencontrer les autres sœurs, paties  faire une retraite à l'extérieur de Paris...

  

la Fraternité des Petites Sœurs de Jésus 

Les Fraternités sont des maisons accueillant souvent un petits nombre de petites sœurs, elles se sont installées dans une cinquantaine de pays, au milieu de populations extrêmement pauvres . La petite soeur Magdeleine, (1833-1989) s'inspirant de la vie et de la spiritualité de  Charles de Foucault (1858-1916) en est la fondatrice en 1939 .

 
Petite soeur Léone et petite soeur Monique, fêtant la canonisation de Charles de Foucauld à l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville, en Mai 2022. 
 
Les deux petites sœurs de jésus, ont vécu chacune de nombreuses années à l'étranger  au milieu de personnes vivant dans la misère totale. Deux longues vies passées à donner de l'amour, à apporter écoute et réconfort et répondre aux besoins des nécessiteux.  A  la retraite,  en 2007, elles se sont installées dans le quartier du Plateau à la fraternité du 7e Art.
Malgré leur grand âge 
elles contribuent  à la vie de l'église et
 aux tâches nécessaires liées au fonctionnement de la paroisse . 
La troisième petite soeur de jésus, qui vivait avec elles est décédée en octobre 2021.

La petite soeur Léone, a vécu durant vingt cinq ans  dans différentes fraternités. Chauffeur de petite soeur Magdeleine, elles ont  parcouru presque tous les pays d'Europe de l'Est. Leur voiture , faisait du 60 km/h  et s'appelait "Etoile filante" ! Avec Petite soeur Magdeleine,   elle a participé à la création de la première fraternité dans un bidonville de Rome. A l'heure actuelle elle aide un enfant dans ses devoirs et aime discuter avec les gens du quartier.
La petite soeur Monique, a vécu 30 ans en Algérie à la fraternité d'un bidonville d'Alger.   Arabophone, elle est ravie de pouvoir continuer à parler en arabe avec ses voisins et les aider. 
 

En remontant le temps

 1900

                                          Photo Bibliothèque Historique de la Ville de Paris

Sur la place de l'église nous pouvons voir le  kiosque du  tramway funiculaire de Belleville qui allait entre 1891 et 1924 de la Place de la République à l'Eglise Saint-Jean -Baptiste de Belleville.

Les personnalités de l'église qui ont fait parler d'elles

Amédée Gastoué ( 1873-1943)

Maitre de la chapelle de l'église Saint Jean Baptiste de Belleville Éminent compositeur, musicologue, professeur de chant grégorien,  connu aussi pour ses recherches sur  la musique sacrée, la musique Byzantine,  la musique arménienne,  la musique du moyen-âge et pour ses nombreux écrits . Il a fondé la société française de musicologie.

 

Monseigneur Maillet (1893-1963)

et les Petits Chanteurs à la Croix de Bois

Il a grandi dans le quartier des Buttes-Chaumont. Ordonné prêtre puis nommé vicaire en  1921 à l'Eglise Saint- Jean Baptiste de Belleville, il fonda en 1924 , une chorale d'enfants , la petite maitrise de Belleville puis dirigera la manécanterie jusqu'à sa mort. En 1945 il fonda la fédération internationale des "Puéri cantores". Officier de la légion d'honneur, le Pape Pie XII le nomma "Prélat de la sainteté".  Avec les tournées et les enregistrements,  les Petits chanteurs à la croix de bois furent connus dans le monde entier et concoururent à la renommée de notre église ! Le pape Jean XXII, surnommait les enfants " Mes petits missionnaires de la paix" Il est enterré au cimetière de Belleville, 40 rue du Télégraphe. Le square  Monseigneur Maillet sur la place des Fêtes lui rend hommage .

 



L'abbé Roger  Delsinne (1914-1978)

 

Né dans une famille de grands musiciens,  il commença à apprendre le violon dés l'âge de quatre ans. A partir de 1947 il seconda Monseigneur Maillet pour diriger  le cœur des petits chanteurs à la croix de bois et  il en pris la direction à la mort de celui -ci. Il est enterré au cimetière de Belleville, 40 rue du Télégraphe.

 

Pierre Vidal (1927-2010)

Organiste compositeur, il a été titulaire de l'orgue de l'église  Saint-Jean-Baptiste de Belleville, de 1946 à 1970

               

Quelques personnalités ayant fréquenté notre église 

Le peintre et graveur  Georges Rouault,  (1871-1958)

Né,  dans la cave de sa maison située au 51 rue de la Villette, durant les bombardements de la Commune de Paris. Si  son style artistique s'inscrit dans les courants du fauvisme et de l'expressionnisteil a laissé beaucoup de peintures inspirées par sa foi chrétienne et est reconnu  comme étant un des plus grands peintres de l'art religieux contemporain. Un collège du XIXe arrondissement  porte son nom .

Germaine Guerin de vaux ( 1878-1964)

Infirmière , fondatrice avec Mlle Heitz en 1920, des Œuvres sociales  de Belleville, pour les personnes défavorisées,  à vocation, sociale, sanitaire et éducative, au 162 rue de Belleville, puis en 1923 création d'un hôpital maternité avec  consultations prénatales et suivis du nourrisson et  d'un jardin d'enfant rue Levert en 1929 .  Elle logea  en cet endroit,   Robert Garric, un catholique social, fondateur des équipes sociales, de 1924 à 1928  pour écrire "scènes de vie populaires" Grasset 1928. La fondation existe toujours et a développé ses services ! Pour en savoir plus sur le groupe, d’œuvres sociales de Belleville,  lire l'article d'Arlette Zilberg, dans le journal l'Ami du 20e, n° 668,octobre 2010 

 

Edith Piaf  (1915 - 1963)

Chanteuse emblématique et symbole de la France,  mondialement connue .  Née dans le XXe arrondissement à l'Hôpital Tenon,   elle a été baptisée en 1917 dans notre église. Article à lire sur le site internet de l'Eglise. En 2015 pour la commémoration du centenaire  de sa naissance une grande messe solennelle a été donnée à Saint -Jean-Baptiste de Belleville et plusieurs chanteurs ont interprété ses chansons, ( 500 personnes dans l'Eglise)  Durant un an , il y a eu nombreuses manifestations dans le quartier et dans toute la France. La BNF lui a consacré une exposition , une nouvelle statue au musée Grévin.

  

 1882

L'église, la place et l'abbé Rossignol !

Estampe Musée Carnavalet
 

 1870-1871
 Pendant la Commune de Paris
Les prêtres  de l'église vont aider dans les crèches, les orphelinats et 
 porter assistance aux malades. 

 1854 à 1859 
Durant les travaux de la nouvelle église, la paroisse s'installe dans la Mairie de la commune de Belleville  qui deviendra par la suite la première Mairie du 20e arrondissement. Elle était située entre la rue du Jourdain et la rue Constant Berthaut sur l'ancienne guinguette, très prisée des parisiens ,  l'Ile d'Amour
 
1860 
Annexion du village de Belleville à Paris
70. 000 habitants, 13e ville de France !
Notre village est rattaché au village de la Villette  pour former le 19e arrondissement. La rue de Belleville devient la frontière avec le 20e arrondissement . Nous perdons donc la partie du village située sur le  côté pairs de la rue de Belleville jusqu'à Ménilmontant ainsi que la Courtille du Bas,  rue du Faubourg du temple, rue Bichat,  s'étalant entre une partie du  10e et du 11e arrondissement. arrondissement .
1823- 1833
L'abbé Longbois de l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville du fait de  la population qui s'élevait à 30.000 habitants en 1815,   fait construire une chapelle pour les habitants du hameau de Ménilmontant. Elle dépendra de l'Eglise Saint- Jean -Baptiste  de Belleville jusqu'en 1858, où elle devint paroisse. Puis l'église Notre- Dame de la Croix de Ménilmontant sera construite entre 1863 et 1880
 
1836
La place de l'Eglise est devenue trop petite pour accueillir les rassemblements et les manifestations festives  d'une  population s'élevant à  60.000 personnes. Une première "Place de la fête "est crée non loin de l'église sur ce qui deviendra par la suite la Place des Fêtes .

A la révolution française

Déclarée propriété nationale, l'église est fermée au culte. Elle se transforme en temple de la raison, avec les réunions du club des Jacobins. L'abbé Fulihic, vicaire en notre église   bien qu'en faisant partie, avec, trois autres prêtres, malgré l'interdiction continua    clandestinement à dire la messe. En  1802 , l'abbé  Charles-Isidore Dumoitiez qui avait été envoyé au bagne à l'Ile de Rhé pour avoir   fait partie des prêtres réfractaires et à cause de ses écrits,  fut récompensé par l’archevêque de Paris et nommé  curé à la paroisse Saint -Jan-Baptiste de Belleville jusqu'à sa mort en 1832.   Les couvents du village ont été confisqués et les moines ont dû fuir souvent hors de France. Le couvent des moines de Picpus ( 160 rue de Belleville) bien qu'il accueillit dans sa bibliothèques, les réunions des Jacobins,  est  fermé et devient  une prison.   Beaucoup de lieux de culte ont été saccagés,  et les archives brulées.                                

1635

Peinture, Musée Carnavalet
 
Après la première chapelle construite en 1543, il y a eu de nouvelles constructions successives  réalisées jusqu' à  l'édification de la première église en 1635 puis d'autres reconstructions, agrandissements, aménagements jusqu’à la nouvelle en  1859
Le premier cimetière du village était situé  jusqu'au  16e siècle devant l'église. Mais les rassemblements des villageois , les fêtes et les jeux des enfants occasionnant trop de gènes durant les offices religieux et les enterrements,   il  a été déplacé sur le côté gauche au niveau de la rue Lassus. Puis, le cimetière devenu trop petit pour la population en augmentation et du fait de la loi, interdisant les inhumations intra muraux, pour des rasions de salubrité a été fermé vers 1804 pour être déplacé en 1808 au cimetière de Belleville, 40 rue du Télégraphe, dans le parc de l'ancien château de Ménilmontant.

Lorsque en 1638, Jean Bordier,  argentier de la petite écurie du roi, voulu  acheter à l’archevêque de Paris, François Gondy le domaine de 12 hectares de terres comprenant , des  vignes, le pressoir, des jardins, des dépendances  et la maison seigneuriale du prieuré de Saint Éloy, installés  déjà au  XIV e siècle  ( couvent des moines de Picpus)  au niveau du 160 à 168 rue de Belleville,  pour y loger les religieux du Tiers Ordre de Saint-François de l’Étroite Observance de la Province de France, l'archevêque y consenti à l'unique  condition que leurs prêtres secondent le vicaire de Saint-Merry en donnant les messes en  l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville et principalement  celles de Laudes  au lever du jour !

Si l'église dépendait de  l'évêque de Saint -Merry et ce jusqu'en 1802 où elle devint paroisse,  le vicaire chargé des messes,  n'habitant pas le  village , le marguillier aidé des membres de  la fabrique, géraient en plus de l'église toutes les affaires du village  à la manière d' un conseil municipal . Puis en 1702,  suite à un édit royal imposant la constitution d'assemblée communale, le marguillier , élu pour un an par le conseil paroissial, ne sera censé s'occuper que des affaires de l'église et les affaires du village seront traitées par un syndic nommé annulement par les notables du village et  qui sont les  mêmes que ceux appartenant au   conseil paroissial ! Ensuite il y eu  l'installation de première Mairie du village de Belleville à la révolution française, qui était installée à l'angle de la rue de Belleville et de la rue de Palestine, à l' emplacement des vins Nicolas .

 En 1733, une  maitresse d'école, nommée et payée par la fabrique, a envoyé une lettre de doléances pour signifier qu'elle démissionnait de sa fonction,  car elle n'avait pas assez d'argent pour faire face aux frais de scolarité liés à l’accroissement des enfants pauvres qui venaient dans son école. Les membres de la fabrique  après délibération ont  attribué une augmentation de salaire à la maitresse et  attribué une somme exclusivement destinée a payer les frais d'école des enfants pauvres. Afin d'éviter les abus , le vicaire Caileau  a été chargé d'attribuer l'argent aux enfants concernés.

 A savoir que les enfants du village passaient en moyenne deux ans à apprendre à lire  et afin de pouvoir lire les livres de prières pour la messe,  mais n'apprenaient que rarement  à  écrire. Leur scolarité était courte du fait qu'ils devaient aller travailler dans les champs. 

1645 durant une épidémie de peste, afin de protéger notre village,  l'abbé Feydeau, emmène ses paroissiens en pélérinage à Saint-Antoine du Buisson au Chesnay près de Versailles.

1650,  édification du Premier clocher.   "Afin de le rendre en toutes saisons, nuits et jours sonnante" le  sieur Toffier fut payé pour sonner la cloche.

En 1651 , le curé de Saint-Merry fit don d'un grand terrain, situé rue Lassus pour la construction du premier presbytère, à  la  condition que cabaretiers et taverniers ne vinrent y s' installer !  Aux bout de quelques années, Le presbytère, trop onéreux à l'entretien, fut abandonné et le vicaire alla loger dans une petite maison située non loin de là . ( Presbytère actuel ?)

1676, installation du premier orgue .

Les villageois continuent de se réunir sur la place de l'église. Pour les messes et les fêtes patronales.  pour les baptême, mariages, enterrements, les foires. Mais aussi pour se tenir informés des décisions prises durant  les réunions paroissiales,  pour les ordonnances royales, celles des seigneuries, pour la proclamation des bans des vendanges,  des terres mises aux enchères.... 

 1548

                                       

Collection Emmanuel Jacomin
Seconde chapelle en remplacement de la première construite en 1543 

En 1543, la première chapelle

 Suite à la requête d' habitants du village   au curé de  l'église Saint-Merry,  des messes seront enfin célébrées  au village mais uniquement par  les vicaires de Saint-Merry et dans une première chapelle construite par les des habitants du village . Cette chapelle fut consacrée à Saint-Jean-baptiste et à Saint-Blaise, sans doute parce que ce dernier était le patron des cultivateurs, des maçons et  plâtriers, nombreux dans le village à cette périodes là,  du fait de la présence importante de terres cultivées et  des carrières de gypse servant à la fabrication du plâtre. notamment aux Mont Calvus à l'emplacement  du parc des Buttes-Chaumont actuel . Cette chapelle était destinée aux habitants du village de Belleville, et des terres avoisinantes,  à  ceux du hameau de Ménilmontant et à ceux de la Courtille  (autour du Métro Belleville) . La tutelle de l'église Saint-Merry durera jusqu'à l'édification de l'église construite en 1859.

Avant 1543 les villageois devaient se rendre à pied, en charrette ou à cheval pour les plus aisés, par tous les temps écouter les messes dans des églises éloignées du village !   Ils n'avaient pas la liberté du choix du lieu. Leurs destinations de culte, étaient en fonction de leurs lieux de baptême ou  de leurs lieux d'habitation,  ou de l'emplacement des terres qu'ils cultivaient s'ils étaient propriétaires et des seigneurs auxquels ils étaient assujettis s'ils n'étaient que locataires. Certains  se rendaient à l'église Saint-Merry,  ou à l'église Saint Laurent, à l'église de Pantin,  d'autres à l'église de Bagnolet, à l'église de Saint-Paul, à l'église de Saint-Nicolas des Champs ou à l'église de Saint- Laurent. Les jours de messe  induisaient donc une dispersion totale  des villageois. La création de cette chapelle fut un évènement majeur pour  l'histoire de notre village ! Elle à permis aux villageois de se réunir non  seulement autour de la foi chrétienne  mais aussi autour  de tous les événements de leur vie et pour la première fois entre eux tout en   engendrant une notion forte d'appartenance à un village !

Pendant la guerre de 100 ans, 1337-1453,  le village ayant été ravagé,  champs, vignes, maisons, fermes  brulés, pressoir démoli,  il mettra longtemps à se remettre des dégâts causés. Un siècle plus tard, le curé décide de diminuer les taxes des paysans.


Une des Peintures de Poisot, 1993 sur les murs du café resto Le Mistral, (depuis 1954) 401 rue PyrénéesCuisine auvergnate et aveyronnaise. Une vigne pousse sur la terrasse du  côté de la cour de la Métairie , qui n'est pas sans nous rappeler l'ancienne  présence de la  ferme de Savies et des vignes, vignerons, marchands de vin , tavernes , cabaretiers, guinguettes qui existaient en nombre sur notre territoire .

Histoire de notre village et de ses noms successifs

Le Hameau de Savies en l'an 800,  le Village de Poitronville à partir du XII e siècle  puis  le  village de Belleville sur Sablon à partir de 1451, puis   village de Belleville à partir de la deuxième moitié du XVe siècle ,  commune de Belleville au XIXe siècle  jusqu'au village Jourdain Actuel (autour du Métro Jourdain ) pour le distinguer du quartier emblématique avec son histoire forte en émigration situé  autour du Métro Belleville, et dont nous avons perdu une partie , en 1860 à l'annexion du village de Belleville à Paris  et qui s'étale sur quatre arrondissements.

En résumé, si notre village est surtout connu pour ses eaux, son passé ancien doté de charmes  bucoliques,  pour ses  paysages verdoyants,  constitués  de  forêts , d’aulnaies, saulnaies, oseraies , champs de bruyère, de bois giboyant (chasses royales)  jusqu'au XVIIIe siècle, un village réputé pour ses    vignes, et son vin, ses vergers,  ses  cultures céréalières et potagères,   ses moulins et  ses carrières de gypse servant à la fabrication du plâtre,  son village où vécurent successivement laboureurs,  vignerons,  meuniers  carriers, plâtriers, taverniers, cabaretiers et  ses guinguettes qui attirèrent les parisiens  durant plusieurs siècles, y venant pour se promener, s'amuser, s'y faire construire des maisons secondaires ,  et déjà bien avant l’annexion du village à Paris en 1860, réputé  pour le combat et la courageuse résistance des villageois  à la révolution française  et pendant la commune de Paris, pour  sa descente de la Courtille,  puis pour ses artisans,  au notamment ceux de la fabrication de la Chaussure ses cinémas, ses ouvriers frondeurs, à l'ère industrielle,  ses commerces et multitudes de métiers qui n'existent plus,  ses théâtres et ses cinémas (disparus,)  connu pour les nombreuses destructions d'immeubles sous Haussmann, au moment des percements des rues (mais reconstructions fort heureusement aussi !) , destructions de quartiers entiers entre 1960 et 70 entre Belleville et la Place des Fêtes, et le départ des ouvriers, et des gens pauvres, suivis  des reconstructions qui pour certaines ont défrayé la chronique...  Connu aussi par ses artistes ( mais actuellement en train de diminuer du fait de l'augmentation du coût des locations..)...  Le Village a  retrouve une nouvelle âme avec les nouveaux arrivants et les nouveaux commerces, cafés restaurants, les réseaux sociaux dont le groupe Village Jourdain ....

Cependant,   L'histoire ancienne est moins connue ! 

  En l'an 800 , le Hameau de  Savies, 

 première appellation de notre village 

 
 BNF
Première trace de Savies sous l'occupation romaine, les romains avaient déjà canalisé les eaux de ruissèlement des collines via des aqueducs, pour alimenter Lutèce en eau. les romains exploitèrent aussi  dans des carrières à ciel ouvert (Parc des Buttes-Chaumont actuel) le gypse pour fabriquer le plâtre nécessaire au revêtement des maisons de Lutèce.(d'où Lutèce la blanche !)    Et sur les coteaux  ils cultivèrent la vigne.  Puis les rois mérovingiens y auraient eu un palais entre le Ve et VIIe siècle. 
Si Savies, Savegium, signifie terre sauvage,  la racine pre-celtique de Savies, Sav, d'après André Videau, signifierait   une idée d'écoulement d'eau et de présence de sources justifiée par la composition du sol de la colline faite de sable, d'argile, de marne argileuse et de pierre calcaire.

En l'an 800 , Charles le Chauve, possédait un mesnil à   Savies, qu'il donna en 862 à l'Abbaye de Saint-Denis afin que les moines puissent pourvoir aux frais de leurs habillements, pour les malades et les vieillards dont ils avaient la charge  et pour payer leurs serviteurs .

Quand les communautés religieuses s'installent au hameau de  Savies pour tenir aussi  un rôle prépondérant  dans la longue histoire des eaux de Savies, qui alimentèrent Paris en eau .

Plusieurs noms de rue en sont très évocatrices , rue de la Mare, rue des Cascades, rue des Rigoles, place des grandes Rigoles, (Henri Malberg), rue de Savies, rue de la Duée...
 

 



 Entre le Xe et XIIIe siècle les rois de France  attribuèrent des terres, des vignes et des pressoirs à plusieurs communautés religieuses. 

En 1180 , aux moines de Saint Martin-des-Champs, une cinquantaine d'hectaresqui allaient de la rue de Savies , rue des Cascades à  la ferme de Savies,  cours de la Métairie niveau 92 rue de Belleville,  des terres et des vignes entre le gibet de Montfaucon au niveau de la Place du Colonel Fabien  et le hameau de Mesnil Mautemps ,  rue de Ménilmontant et des courtilles  (jardins) niveau rue du faubourg du Temple. Au XIIe siècle, pour leurs besoins et pour alimenter en eau le prieuré de Saint -Martin -Des- Champs,  Les moines   drainèrent les eaux de ruissellement de la colline par des conduites en pierres sèches , à partir du bois des Rigaulnes, rue des Rigoles  en passant par la rue des Cascades pour l’emmener à la fontaine de Savies , qui devint le  Regard Saint Martin.

              La rue de Savies et le Regard Saint-Martin dans la rue des Cascades

                                  
                       Bibliothèque historique  de la Ville de Paris

Aux Frères Hospitaliers de Saint-Lazare des terres situées au Nord du Hameau de Savies entre  les Lilas, le Pré-Saint-Gervais et la Villette Au XIIe siècles les moines canalisèrent les sources  du Nord, passant par le Pré- Saint Gervais à la Villette pour alimenter la léproserie du Faubourg Saint -Denis.

Au prieuré Saint- Eloy les terres comprises entre le 160 et 164 rue de Belleville, qui s'étendirent au XVIIe siècle, avec l'arrivée des religieux du couvent  de Picpus entre la rue Levert jusque la  rue du Jourdain et la  Place des Grandes Rigoles (Henri Malberg) .

Aux moines de Saint-Victor , le pressoir,  et la maison seigneuriale au niveau de la rue du Jourdain  .

Des terres aussi non localisées aux Bénédictins de Montmartre.

Les rois de France donnèrent aussi, la Vigne du cheval en 1212 (rue de l'Encheval), la Vigne de l'Agnel, en 1277 (rue des Annelets),   les terres du Mont - Chauve en 1216, la Vigne de la Couronne en 1302, (rue des couronnes) , le Val Panoel en 1308 (rue des Panoyaux)... 

Anciens couvents  et congrégations religieuses disparus  du quartier 

171 rue de Belleville, Couvent des pénitents 

160 à 174 rue de Belleville jusqu'à la Place Henri -Malberg, Le Couvent des moines de Picpus

77 rue des Solitaires,  la mission des frères franciscains de l'ordre des frères mineurs déchaussés et les frères Trinitaires qui l'a succédé

 

Différentes vues de l'Eglise 

Parvis avec les photos de Claude Muyl









Côté rue Lassus

 



 

 

 Le presbytère, Construit en 1859
 
 


Côté rue de Palestine

Photo Claude Muyl
 


 


Vue du 3e étage de l'Eglise ukrainienne  autocéphale , Saint-Simon

Vue de la Placette Fessart


                                                      La place est ses arbres de Judée, 

qui n'est pas sans nous rappeler que Judas se serait pendu  à ce type d' arbre après sa trahison


                                            


A l’intérieur de l'Eglise











Présence de nombreux culots de colonnes dont certains représentent les ouvriers qui participèrent à la  construction de  l'église !
 


Les sites internet à visiter pour en savoir plus

Le site de l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville

  Offices religieux, missions, actions de  bienfaisance, implications dans notre village...

    https://sjbb.fr/ 

Pour connaitre le nom des  curés de l'église, depuis 1802

                         https://sjbb.fr/index.php/la-paroissePour les 

 

Pour les descriptifs de l'église 

Architecture religieuse, vitraux, bas reliefs, sculptures,tableaux, symbolisme religieux...

 https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Paris/Paris-Saint-Jean-Baptiste-de-Belleville.htm

Pour le cimetière de Belleville 

 https://habitantsduplateaudesbutteschaumont.blogspot.com/2013/10/phototheque-du-cimetiere-de-belleville.html

Pour  l'histoire des  regards du village de Belleville et des eaux de Savies

https://www.blogger.com/blog/post/edit/preview/1557875089206804852/223747051725560579


Prochaines visites guidées de l' église

Dimanche 19 juin à 15h et  à l'occasion des Journées du Patrimoine, dimanche 18 septembre à 13h . Programme sur https://artculturefoi.paris/

Sources bibliographiques et ressources en ligne

 L'ouvrage de référence le plus complet et le plus passionnant, le plus documenté sur l'histoire de notre village à lire impérativement. Disponible dans les bibliothèques de la Ville de Paris:  Histoire de Belleville par Emmanuel Jacomin (1908-1983), partie 2, et pour la première partie , Belleville mon village , le témoignage de l'écrivain  Clément Lépidis  qui a habité à Belleville de sa naissance à sa mort entre 1920 et 1997. Editions Henri Veyrier. 1988 .

Abbé Jean Lebeuf ( 1687-1760) Histoire de la ville et du diocèse de Paris, 1754. Archives Nationales

Archives Nationales 

La brochure de l'église Saint-Jean-Baptise de Belleville, réalisée par René Bourget et André Rebre,  Fils de la Charité  en 1982 et réactualisée en 2004

l'Ami de la religion, journal ecclésiastique, politique et littéraire

Le site internet de l'église Notre-Dame- de -la -croix de Ménilmontant 

Site internet des Fils de la Charité

Alfred Fierro, conservateur à la Bibliothèque historique de la ville de Paris, un auteur et  historien de référence, qui a écrit de nombreux livres sur Paris, nous livre aussi un livre essentiel sur l'histoire du XIX e arrondissement  et donc sur  l'histoire du village de Belleville: Vie et histoire du 19e arrondissement, Editions Hervas, 1999

Jacques Hillairet, (1886-1984) Connaissance du vieux  Paris. Édition Payot

Henri Videau,  Essai sur l'origine du toponyme Savies. Revue Études de la région parisienne , n°12, octobre 1966

G.Tessier, Recueil des actes de Charles Chauve. BNF, Archives Nationales

https://archivesweb.cef.fr/prive/liturgiecatholique.fr/liturgiecatholique.fr/Reamenagement-de-l-eglise-Saint%2c2107.html 

https://henriguerin.com/henri-guerin-la-dalle-de-verre/ 

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