La Cité du Palais Royal de Belleville
Va du
n° 151 de la rue de Belleville au
38 de la rue des Solitaires.
Un charmant lieu, bordé de maisons et très
évocateur du lointain passé Bellevillois.
Doit son nom à l'existence d'une belle
demeure appelée à la fois « Palais
Royal et Maison Rustique » qui en
1812 appartenait à un notable de Belleville. Elle était située en face du couvent
des moines de Picpus (couvent transformé en prison à la révolution !). Implanté
entre les n°160 à 174 de la rue de
Belleville. Il se dit aussi que c'est parce que l'on on y entreposait les
costumes et accessoires du théâtre du Palais Royal. De la rue de Belleville , il faut traverser plusieurs cours avant d'arriver dans cet ilot de verdure.
En 2020, pendant le confinement du Covid, des habitants ont créé un orchestre,
" La Cité (dé) Confinée" ! Jazz, swing....Une bien belle initiatique qui a sorti les habitants de la cité de l'isolement. Article sur l'orchestre à lire sur ce blog.
De gauche à droite, Antoine, Jean-Yves et Jacques
Les Habitants de la Cité
Jacques et Antoine de l'orchestre, la Cité(dé) Confinée en juillet 2022
Les peintres Eugène Péchaubès et sa fille Gena Péchaubès
Leur maison avec l'atelier, le jardin et la porte qui donnait sur la rue des Solitaires.
Peinture de Gena Péchaubès. Droits réservés
Leur maison d'habitation et leur atelier de peinture étaient installés au fond de l'allée, côté rue des Solitaires . Suite au décès de Gena Péchaubès, ce lieu fut Inoccupé durant de nombreuses années pour des raisons de droits de succession.
En mars 2024 le site a été entièrement démoli bien que le collectif des riverains de la rue des Solitaires et de la Cité du Palais royal de Belleville se soit battu depuis plus d'un an et se batte encore contre le projet urbanistique. Un projet de construction d'une maison individuelle d'une hauteur de 10 m, R + 2, avec terrasse, qui ne respecte pas les nouvelles directives de la Ville de Paris en matière de protection et de préservation des ilots de verdure existants à Paris.
Eugène Péchaubès, 1890-1967, était un peintre figuratif très connu et coté par les collectionneurs , pour ses peintures de chevaux et de cavaliers . Chevaux militaires, ses portraits de chevaux de courses, courses hippiques, chasse à courre...
Sa fille Gena Péchaubès 1923-2019, peintre, lithographe, graveur et illustratrice a réalisé des peintures en faisant usage d'une palette de couleurs bien plus vives que celle de son père, paysages, scènes de champs, quartiers et monuments parisiens ...
Ils sont tous les deux enterrés au cimetière du Père -Lachaise .
Alexandre et Jacqueline Milman
Un couple très connu des habitants du quartier
Alexandre Milman
De Kichinev à la Cite du
Palais Royal de Belleville...
Long chemin parcouru pour cet homme affable
et très attachant, né
en 1920 à Kichinev et décédé en 2012 à Paris. Alexandre le polyglotte qui parlait russe, allemand, anglais, français. Et pour cause... Notre homme aura curieusement et dangereusement voyagé dans sa vie. Roumain de nationalité, né en Moldavie, (déplacement
des frontières et occupations variées obligent...) de religion Israélite dans un pays farouchement antisémite, Il quittera la Russie de manière épique en 1925 à l'âge de 5 ans , pour venir s'installer en France avec toute
sa famille. Jeunesse heureuse dans le XVIIIe
arrondissement. Fréquenta les scouts installés au 6 rue
Clavel. obtiendra le certificat d'étude avec
mention, la nationalité française en 1937 et le bac
juste avant la deuxième guerre mondiale. En octobre 1942 la police française vient
arrêter sa famille , heureusement sa mère était partie faire des
courses... Dés lors s'en suit tout un périple Il sera caché dans différentes familles
françaises pour enfin arriver en zone libre ( qui sera
occupé un mois après) dans un petit village auvergnat où il sera embauché comme cantonnier. En 1943 avec 150.000 autres jeunes français
il est envoyé , pour l'effort de guerre en
Allemagne en Service du Travail Obligatoire. Il y appris l'allemand et le travail de
mécanicien. Après moult péripéties et aventures allemandes
plutôt dangereuses il
arrive à fuir en Pologne . En 1945 revint enfin en France où il
retrouve sa mère... Travaillera tour à tour dans un garage , dans une usine de
fabrication de camions puis enfin chez
Renault durant 30 ans comme dessinateur industriel, 10h
par jour avec 1 samedi sur 2 de libre ....Alexandre est arrivé en 1965
à la Cité du Palais Royal de Belleville.
Ce qu'il aimait le plus dans
notre quartier était son voisinage. Le voisinage des habitants de la cité et
les copains qu'il s'y était fait. Nous l'avons rencontré pour la première fois en 2006, à la
bibliothèque Fessart à l'occasion d'une lecture de poèmes russes.. Puis nous l' avons ensuite souvent croisé dans
la rue et ne nous lassions pas de discuter avec cet homme fort élégant, courtois,
irrésistible et plein d'humour. Ensuite, intrigués par le personnage nous
avons passé de longs moments en 2009, a l'écouter nous raconter sa vie... Un jour, avec la réalisatrice Yaël Bitton, qui effectuait un travail sur la
mémoire, nous sommes venues à la Cité pour le filmer. Nous nous étions mis d'accord au préalable avec Alexandre pour qu'il nous raconte la vie dans la Cité
du Palais royal , la vie du quartier, les transformations et ses
souvenirs bons et mauvais... Au final à l'heure du rendez - vous prévu
chez lui, il
nous a accueilli avec son nœud papillon très classe à l'entrée de la Cité. Avec un ton enjoué il nous a totalement
surpris ! En improvisant quasiment une sorte de comédie musicale. A presque chaque question posée, il
nous répondait en chantant à tue-tête des
chansons tour à tour mode sur mode titi parisien, légèrement coquines ou révolutionnaires.. Il avait 90 ans et fier disait-il de pouvoir
encore lire sans lunette, une
fabuleuse rage de vivre et gaîté à partager... Mais la cassette du film à malheureusement disparu... Jacqueline Milman,
Une figure emblématique du parc des Buttes-Chaumont
Après avoir mené une carrière
scientifique , à la retraite elle est devenue la
présidente et la secrétaire de l'association
"Les joyeux trotteurs des
Buttes-Chaumont"
Jacqueline est décédée à 99 ans.
Ils ont eu trois enfants et plusieurs petits
enfants.
Madame Calendrier
Née en 1935 dans la maison qu'elle n'a jamais quittée . Elle était couturière à domicile avec sa mère. Elle avait commencé à travailler à l'âge de 15 ans. Un de ses meilleurs souvenirs de sa jeunesse passée à la cité était celui du troupeau de chèvres qui remontait la rue de Belleville. Au son des cloches elle courrait à la porte d'entrée pour aller les regarder passer...
Deux guides passionnants qui habitent le quartier et qui proposent aussi pendant les balades dans le village, des visites commentées dans la cité.
Patrick Bezzolato, architecte photographe, écrivain, de l'association, C.H.E.R 19, voir son programme dans l'Officiel du spectacle
Stéphane Meusnier , guide conférencier, voir son programme dans l'Officiel du spectacle et le suivre sur sa page Facebook et article à lire sur lui , sur notre blog
EN COURS DE RÉDACTION
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire