2022
Le coeur et l'âme du village de Belleville depuis 1543 !
Église Néo-gothique construite, au même emplacement qu'une première chapelle construite en 1543 ! Par l'architecte Jean-Baptiste-Antoine Lassus entre 1854 à 1857 et terminée par Truchy en 1859. les Flèches s'élèvent à 58m. Les sculptures des bas reliefs des portes d' entrées sont de Aimé Napoléon Perrey. Les vitraux de Louis Steinheil et de Auguste de Martel, Henri Guérin. Peintures de Théodore Maillet, Auguste Lenoir. La chair est de Aimé-Napoléon Perrey. Alphonse Chaignon a réalisé la peinture du tympan de la porte d'entrée. .Pour connaitre les horaires des messes et les missions de la paroisse ainsi que tous les descriptifs de l'extraordinaire richesse de l'Eglise voir les liens à la fin de l'article.
Les prêtres de l'église
Le père Christian Mahéas
Le père Christian Mahéas, est depuis deux ans, le curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Belleville. Il a grandi en Bretagne dans une famille chrétienne très croyante. Sa vocation religieuse est née à la suite de dix ans passés au Burkina Faso dans une mission auprès de personnes ayant un handicap mental. Depuis il continue a s'impliquer, corps et âme, auprès des personnes handicapées, notamment à l'Arche. Sa fonction est de veiller sur la communauté qui lui est confiée et de favoriser son unité. Le territoire de la paroisse s'étale sur une partie du 19e et une partie du 20e arrondissements. Partage de la foi lors des messes, des baptêmes, premières communions, mariages, enterrements. Mais aussi de toutes les actions humanitaires, maraudes, accueil des sans-abris, repas et cadeaux de Noël avec l'aide du conseil paroissial, des bénévoles et des communautés religieuses, initiatives destinées aux laissés- pour- compte du quartier, pauvres, sans abris, personnes isolées et personnes en grande souffrance. Pour le père Christian, l'église est ouverte à tous, tout le monde y est bienvenu, en dehors de toutes origines, croyances ou appartenances religieuses, politique... Si le père Christian pense que chaque curé qui dessert pendant quelques années la paroisse, apporte, chacun à sa manière, beaucoup aux paroissiens et à la paroisse, le père Georges Michonneau, un Fils de la Charité l'a profondément touché. Curé dans notre paroisse entre 1956 et 1966, un curé qui a su rendre vivante la liturgie, un curé qui s'adressait à tous les villageois habitant le territoire de l'église et qui a concouru à l'élan missionnaire dans les années 1940 à 1960. Le père Christian s'associe souvent aux manifestations festives du village et du village Jourdain. Hier sur la place de l'église, il était présent au défilé des boutiques de l'association des commerçants de la rue de la Villette et en septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine, l'église accueillera, l'exposition de photographies pour la manifestation "Au fil des créateurs" organisée par l'association du Village Jourdain. Le père Christian restera avec nous, encore 7 ans, après il partira dans une autre église afin de favoriser le changement, le renouveau du rayonnement de la paroisse avec un nouveau curé.
Pour rappel, les trois prêtres de l'église, ne sont pas rémunérés, ils vivent grâce aux denier de l'église et aux divers dons des paroissiens ! Tous les bâtiments qu'ils occupent appartiennent à l'état.
Le père Jérémy Rigaux
Après le renouveau apporté par le père Stéphane Esclef , le père Jérémy Rigaux , vicaire particulièrement populaire et bien aimé du groupe Facebook du village Jourdain, a su rassembler croyants et non croyants par son ouverture et sa personnalité particulièrement attachante. Arrivé dans notre paroisse il y a trois ans, il en partira en septembre prochain pour rejoindre la paroisse Notre Dame des Foyers, 18 rue de Tanger, dans le 19e arrondissement, en tant qu'administrateur, pour notamment aussi se consacrer aux réfugiés. Aux personnes qui regrettent déjà son départ, il a répondu que la paroisse n'était pas éloignée de Saint-Jean-Baptiste de Belleville et quelles pourront donc continuer à aller le voir et l'écouter ! Nous avons été ravis d'apprendre sa réussite à la soutenance de son mémoire ! Grâce, lui a été rendu pour ses années passées à la paroisse , durant la messes du dimanche 26 juin à 11h .
Les communautés religieuses attachées à la paroisse
et aussi très engagées et impliquées dans les actions humanitaires de notre village.
Les Petites Sœurs de L'Assomption qui étaient présentes à la paroisse depuis 1865, sont parties en 1990. les Soeurs du Très -Saint-Sacrement et de la Charité.
les Soeurs Salésiennes Missionnaires de
Marie Immaculée
Sœur Luc-Marie, Sœur Marguerite-Myriam, soeur Jeannine, soeur Jane, devant la statue de la vierge Marie installée au fond de leur jardin.
Sœur Alphonsia, 62 ans, a passé quatre ans au Bénin dans une mission , où elle est intervenue dans un internat, un dispensaire avec un travail suivi auprès des personnes dénutries. Elle a également été missionnaire en Inde. Actuellement sa mission est affectée aux aumôneries des Hôpitaux Fernand Vidal et Lariboisière.
Soeur Luc-Marie, bientôt 90 ans. Elle a passé 20 ans dans une mission à Madagascar. Elle s'est consacrée à l'enseignement dans les écoles et à la formation des jeunes pour la congrégation diocésaine. Elle a été Mère supérieure générale et mère supérieure pour la congrégation durant 12 ans. Une soeur qui n'aime pas voyager mais qui a dû, du fait de ses missions et titres devoir accomplir de nombreux déplacements ! Elle est responsable de la liaison entre les maisons de retraite où sont parties les sœurs âgées qui ne pouvaient continuer à vivre dans la Maison de la rue de Crimée et va les voir régulièrement. A la paroisse Saint -Jean-Baptiste de Belleville , elle est responsable de la Mission des catholiques retraitées.
Soeur Marguerite-Myriam, 98 ans. La soeur qui aimait tant si joyeusement aller vers les gens du quartier , leur parler, les écouter , maintenant du fait de son incapacité à pouvoir se déplacer, a endossé le rôle de " gardienne des loges." Elle assure l'accueil des personnes qui viennent à la Maison et l'écoute, le dialogue des personnes qui téléphonent. Elle a passé 27 ans en mission en Inde. Elle donnait des cours de coutures et de broderie aux jeunes filles. A la Maison de la rue de Crimée elle a animé des ateliers Origami.
Elle a aussi donner des cours d’alphabétisation à l'association du 25 rue Fessart.Soeur Jane, 80 ans a été affectée à la Maison pour se consacrer totalement à la rédaction du livre sur l'histoire des Salésiennes de Marie Immaculée. Une indienne qui aura passé 37 ans en France, 3ans aux USA, 24 ans à la Maison générale de Gentilly et qui a été tour à tour conseillère générale, assistante supérieure et mère supérieure.
ARTICLE EN COURS DE RÉDACTION en attendant de rencontrer les autres sœurs, paties faire une retraite à l'extérieur de Paris...
la Fraternité des Petites Sœurs de Jésus
Les Fraternités sont des maisons accueillant souvent un petits nombre de petites sœurs, elles se sont installées dans une cinquantaine de pays, au milieu de populations extrêmement pauvres . La petite soeur Magdeleine, (1833-1989) s'inspirant de la vie et de la spiritualité de Charles de Foucault (1858-1916) en est la fondatrice en 1939 .
En remontant le temps
1900
Photo Bibliothèque Historique de la Ville de Paris
Sur la place de l'église nous pouvons voir le kiosque du tramway funiculaire de Belleville qui allait entre 1891 et 1924 de la Place de la République à l'Eglise Saint-Jean -Baptiste de Belleville.
Les personnalités de l'église qui ont fait parler d'elles
Amédée Gastoué ( 1873-1943)
Maitre de la chapelle de l'église Saint Jean Baptiste de Belleville Éminent compositeur, musicologue, professeur de chant grégorien, connu aussi pour ses recherches sur la musique sacrée, la musique Byzantine, la musique arménienne, la musique du moyen-âge et pour ses nombreux écrits . Il a fondé la société française de musicologie.
Monseigneur Maillet (1893-1963)
et les Petits Chanteurs à la Croix de Bois
Il a grandi dans le quartier des Buttes-Chaumont. Ordonné prêtre puis nommé vicaire en 1921 à l'Eglise Saint- Jean Baptiste de Belleville, il fonda en 1924 , une chorale d'enfants , la petite maitrise de Belleville puis dirigera la manécanterie jusqu'à sa mort. En 1945 il fonda la fédération internationale des "Puéri cantores". Officier de la légion d'honneur, le Pape Pie XII le nomma "Prélat de la sainteté". Avec les tournées et les enregistrements, les Petits chanteurs à la croix de bois furent connus dans le monde entier et concoururent à la renommée de notre église ! Le pape Jean XXII, surnommait les enfants " Mes petits missionnaires de la paix" Il est enterré au cimetière de Belleville, 40 rue du Télégraphe. Le square Monseigneur Maillet sur la place des Fêtes lui rend hommage .
L'abbé Roger Delsinne (1914-1978)
Né dans une famille de grands musiciens, il commença à apprendre le violon dés l'âge de quatre ans. A partir de 1947 il seconda Monseigneur Maillet pour diriger le cœur des petits chanteurs à la croix de bois et il en pris la direction à la mort de celui -ci. Il est enterré au cimetière de Belleville, 40 rue du Télégraphe.
Pierre Vidal (1927-2010)
Organiste compositeur, il a été titulaire de l'orgue de l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville, de 1946 à 1970
Quelques personnalités ayant fréquenté notre église
Le peintre et graveur Georges Rouault, (1871-1958)
Né, dans la cave de sa maison située au 51 rue de la Villette, durant les bombardements de la Commune de Paris. Si son style artistique s'inscrit dans les courants du fauvisme et de l'expressionniste, il a laissé beaucoup de peintures inspirées par sa foi chrétienne et est reconnu comme étant un des plus grands peintres de l'art religieux contemporain. Un collège du XIXe arrondissement porte son nom .
Germaine Guerin de vaux ( 1878-1964)
Infirmière , fondatrice avec Mlle Heitz en 1920, des Œuvres sociales de Belleville, pour les personnes défavorisées, à vocation, sociale, sanitaire et éducative, au 162 rue de Belleville, puis en 1923 création d'un hôpital maternité avec consultations prénatales et suivis du nourrisson et d'un jardin d'enfant rue Levert en 1929 . Elle logea en cet endroit, Robert Garric, un catholique social, fondateur des équipes sociales, de 1924 à 1928 pour écrire "scènes de vie populaires" Grasset 1928. La fondation existe toujours et a développé ses services ! Pour en savoir plus sur le groupe, d’œuvres sociales de Belleville, lire l'article d'Arlette Zilberg, dans le journal l'Ami du 20e, n° 668,octobre 2010
Edith Piaf (1915 - 1963)
Chanteuse emblématique et symbole de la France, mondialement connue . Née dans le XXe arrondissement à l'Hôpital Tenon, elle a été baptisée en 1917 dans notre église. Article à lire sur le site internet de l'Eglise. En 2015 pour la commémoration du centenaire de sa naissance une grande messe solennelle a été donnée à Saint -Jean-Baptiste de Belleville et plusieurs chanteurs ont interprété ses chansons, ( 500 personnes dans l'Eglise) Durant un an , il y a eu nombreuses manifestations dans le quartier et dans toute la France. La BNF lui a consacré une exposition , une nouvelle statue au musée Grévin.
L'église, la place et l'abbé Rossignol !
A la révolution française
Déclarée propriété nationale, l'église est fermée au culte. Elle se transforme en temple de la raison, avec les réunions du club des Jacobins. L'abbé Fulihic, vicaire en notre église bien qu'en faisant partie, avec, trois autres prêtres, malgré l'interdiction continua clandestinement à dire la messe. En 1802 , l'abbé Charles-Isidore Dumoitiez qui avait été envoyé au bagne à l'Ile de Rhé pour avoir fait partie des prêtres réfractaires et à cause de ses écrits, fut récompensé par l’archevêque de Paris et nommé curé à la paroisse Saint -Jan-Baptiste de Belleville jusqu'à sa mort en 1832. Les couvents du village ont été confisqués et les moines ont dû fuir souvent hors de France. Le couvent des moines de Picpus ( 160 rue de Belleville) bien qu'il accueillit dans sa bibliothèques, les réunions des Jacobins, est fermé et devient une prison. Beaucoup de lieux de culte ont été saccagés, et les archives brulées.
1635
Lorsque en 1638, Jean Bordier, argentier de la petite écurie du roi, voulu acheter à l’archevêque de Paris, François Gondy le domaine de 12 hectares de terres comprenant , des vignes, le pressoir, des jardins, des dépendances et la maison seigneuriale du prieuré de Saint Éloy, installés déjà au XIV e siècle ( couvent des moines de Picpus) au niveau du 160 à 168 rue de Belleville, pour y loger les religieux du Tiers Ordre de Saint-François de l’Étroite Observance de la Province de France, l'archevêque y consenti à l'unique condition que leurs prêtres secondent le vicaire de Saint-Merry en donnant les messes en l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville et principalement celles de Laudes au lever du jour !
Si l'église dépendait de l'évêque de Saint -Merry et ce jusqu'en 1802 où elle devint paroisse, le vicaire chargé des messes, n'habitant pas le village , le marguillier aidé des membres de la fabrique, géraient en plus de l'église toutes les affaires du village à la manière d' un conseil municipal . Puis en 1702, suite à un édit royal imposant la constitution d'assemblée communale, le marguillier , élu pour un an par le conseil paroissial, ne sera censé s'occuper que des affaires de l'église et les affaires du village seront traitées par un syndic nommé annulement par les notables du village et qui sont les mêmes que ceux appartenant au conseil paroissial ! Ensuite il y eu l'installation de première Mairie du village de Belleville à la révolution française, qui était installée à l'angle de la rue de Belleville et de la rue de Palestine, à l' emplacement des vins Nicolas .
En 1733, une maitresse d'école, nommée et payée par la fabrique, a envoyé une lettre de doléances pour signifier qu'elle démissionnait de sa fonction, car elle n'avait pas assez d'argent pour faire face aux frais de scolarité liés à l’accroissement des enfants pauvres qui venaient dans son école. Les membres de la fabrique après délibération ont attribué une augmentation de
salaire à la maitresse et attribué une somme exclusivement destinée a
payer les frais d'école des enfants pauvres. Afin d'éviter les abus , le vicaire Caileau a été chargé d'attribuer l'argent aux enfants concernés.
A savoir que les enfants du village passaient en moyenne deux ans à apprendre à lire et afin de pouvoir lire les livres de prières pour la messe, mais n'apprenaient que rarement à écrire. Leur scolarité était courte du fait qu'ils devaient aller travailler dans les champs.
1645 durant une épidémie de peste, afin de protéger notre village, l'abbé Feydeau, emmène ses paroissiens en pélérinage à Saint-Antoine du Buisson au Chesnay près de Versailles.
1650, édification du Premier clocher. "Afin de le rendre en toutes saisons, nuits et jours sonnante" le sieur Toffier fut payé pour sonner la cloche.
En
1651 , le curé de Saint-Merry fit don d'un grand terrain, situé rue
Lassus pour la construction du premier presbytère, à la condition
que cabaretiers et taverniers ne vinrent y s' installer ! Aux bout de
quelques années, Le presbytère, trop onéreux à l'entretien, fut
abandonné et le vicaire alla loger dans une petite maison située non
loin de là . ( Presbytère actuel ?)
1676, installation du premier orgue .
Les villageois continuent de se réunir sur la place de l'église. Pour les messes et les fêtes patronales. pour les baptême, mariages, enterrements, les foires. Mais aussi pour se tenir informés des décisions prises durant les réunions paroissiales, pour les ordonnances royales, celles des seigneuries, pour la proclamation des bans des vendanges, des terres mises aux enchères....
1548
En 1543, la première chapelle
Suite à la requête d' habitants du village au curé de l'église Saint-Merry, des messes seront enfin célébrées au village mais uniquement par les vicaires de Saint-Merry et dans une première chapelle construite par les des habitants du village . Cette chapelle fut consacrée à Saint-Jean-baptiste et à Saint-Blaise, sans doute parce que ce dernier était le patron des cultivateurs, des maçons et plâtriers, nombreux dans le village à cette périodes là, du fait de la présence importante de terres cultivées et des carrières de gypse servant à la fabrication du plâtre. notamment aux Mont Calvus à l'emplacement du parc des Buttes-Chaumont actuel . Cette chapelle était destinée aux habitants du village de Belleville, et des terres avoisinantes, à ceux du hameau de Ménilmontant et à ceux de la Courtille (autour du Métro Belleville) . La tutelle de l'église Saint-Merry durera jusqu'à l'édification de l'église construite en 1859.
Avant 1543 les villageois devaient se rendre à pied, en charrette ou à cheval pour les plus aisés, par tous les temps écouter les messes dans des églises éloignées du village ! Ils n'avaient pas la liberté du choix du lieu. Leurs destinations de culte, étaient en fonction de leurs lieux de baptême ou de leurs lieux d'habitation, ou de l'emplacement des terres qu'ils cultivaient s'ils étaient propriétaires et des seigneurs auxquels ils étaient assujettis s'ils n'étaient que locataires. Certains se rendaient à l'église Saint-Merry, ou à l'église Saint Laurent, à l'église de Pantin, d'autres à l'église de Bagnolet, à l'église de Saint-Paul, à l'église de Saint-Nicolas des Champs ou à l'église de Saint- Laurent. Les jours de messe induisaient donc une dispersion totale des villageois. La création de cette chapelle fut un évènement majeur pour l'histoire de notre village ! Elle à permis aux villageois de se réunir non seulement autour de la foi chrétienne mais aussi autour de tous les événements de leur vie et pour la première fois entre eux tout en engendrant une notion forte d'appartenance à un village !
Pendant la guerre de 100 ans, 1337-1453, le village ayant été ravagé, champs, vignes, maisons, fermes brulés, pressoir démoli, il mettra longtemps à se remettre des dégâts causés. Un siècle plus tard, le curé décide de diminuer les taxes des paysans.
Une des Peintures de Poisot, 1993 sur les murs du café resto Le Mistral, (depuis 1954) 401 rue Pyrénées. Cuisine auvergnate et aveyronnaise. Une vigne pousse sur la terrasse du côté de la cour de la Métairie , qui n'est pas sans nous rappeler l'ancienne présence de la ferme de Savies et des vignes, vignerons, marchands de vin , tavernes , cabaretiers, guinguettes qui existaient en nombre sur notre territoire .
Le Hameau de Savies en l'an 800, le Village de Poitronville à partir du XII e siècle puis le village de Belleville sur Sablon à partir de 1451, puis village de Belleville à partir de la deuxième moitié du XVe siècle , commune de Belleville au XIXe siècle jusqu'au village Jourdain Actuel (autour du Métro Jourdain ) pour le distinguer du quartier emblématique avec son histoire forte en émigration situé autour du Métro Belleville, et dont nous avons perdu une partie , en 1860 à l'annexion du village de Belleville à Paris et qui s'étale sur quatre arrondissements.
En résumé, si notre village est surtout connu pour ses eaux, son passé ancien doté de charmes bucoliques, pour ses paysages verdoyants, constitués de forêts , d’aulnaies, saulnaies, oseraies , champs de bruyère, de bois giboyant (chasses royales) jusqu'au XVIIIe siècle, un village réputé pour ses vignes, et son vin, ses vergers, ses cultures céréalières et potagères, ses moulins et ses carrières de gypse servant à la fabrication du plâtre, son village où vécurent successivement laboureurs, vignerons, meuniers carriers, plâtriers, taverniers, cabaretiers et ses guinguettes qui attirèrent les parisiens durant plusieurs siècles, y venant pour se promener, s'amuser, s'y faire construire des maisons secondaires , et déjà bien avant l’annexion du village à Paris en 1860, réputé pour le combat et la courageuse résistance des villageois à la révolution française et pendant la commune de Paris, pour sa descente de la Courtille, puis pour ses artisans, au notamment ceux de la fabrication de la Chaussure ses cinémas, ses ouvriers frondeurs, à l'ère industrielle, ses commerces et multitudes de métiers qui n'existent plus, ses théâtres et ses cinémas (disparus,) connu pour les nombreuses destructions d'immeubles sous Haussmann, au moment des percements des rues (mais reconstructions fort heureusement aussi !) , destructions de quartiers entiers entre 1960 et 70 entre Belleville et la Place des Fêtes, et le départ des ouvriers, et des gens pauvres, suivis des reconstructions qui pour certaines ont défrayé la chronique... Connu aussi par ses artistes ( mais actuellement en train de diminuer du fait de l'augmentation du coût des locations..)... Le Village a retrouve une nouvelle âme avec les nouveaux arrivants et les nouveaux commerces, cafés restaurants, les réseaux sociaux dont le groupe Village Jourdain ....
Cependant, L'histoire ancienne est moins connue !
En l'an 800 , le Hameau de Savies,
première appellation de notre village
En l'an 800 , Charles le Chauve, possédait un mesnil à Savies, qu'il donna en 862 à l'Abbaye de Saint-Denis afin que les moines puissent pourvoir aux frais de leurs habillements, pour les malades et les vieillards dont ils avaient la charge et pour payer leurs serviteurs .
Quand les communautés religieuses s'installent au hameau de Savies pour tenir aussi un rôle prépondérant dans la longue histoire des eaux de Savies, qui alimentèrent Paris en eau .
En 1180 , aux moines de Saint Martin-des-Champs, une cinquantaine d'hectares, qui allaient de la rue de Savies , rue des Cascades à la ferme de Savies, cours de la Métairie niveau 92 rue de Belleville, des terres et des vignes entre le gibet de Montfaucon au niveau de la Place du Colonel Fabien et le hameau de Mesnil Mautemps , rue de Ménilmontant et des courtilles (jardins) niveau rue du faubourg du Temple. Au XIIe siècle, pour leurs besoins et pour alimenter en eau le prieuré de Saint -Martin -Des- Champs, Les moines drainèrent les eaux de ruissellement de la colline par des conduites en pierres sèches , à partir du bois des Rigaulnes, rue des Rigoles en passant par la rue des Cascades pour l’emmener à la fontaine de Savies , qui devint le Regard Saint Martin.
La rue de Savies et le Regard Saint-Martin dans la rue des Cascades
Bibliothèque historique de la Ville de Paris
Aux Frères Hospitaliers de Saint-Lazare des terres situées au Nord du Hameau de Savies entre les Lilas, le Pré-Saint-Gervais et la Villette Au XIIe siècles les moines canalisèrent les sources du Nord, passant par le Pré- Saint Gervais à la Villette pour alimenter la léproserie du Faubourg Saint -Denis.
Au prieuré Saint- Eloy les terres comprises entre le 160 et 164 rue de Belleville, qui s'étendirent au XVIIe siècle, avec l'arrivée des religieux du couvent de Picpus entre la rue Levert jusque la rue du Jourdain et la Place des Grandes Rigoles (Henri Malberg) .
Aux moines de Saint-Victor , le pressoir, et la maison seigneuriale au niveau de la rue du Jourdain .
Des terres aussi non localisées aux Bénédictins de Montmartre.
Les rois de France donnèrent aussi, la Vigne du cheval en 1212 (rue de l'Encheval), la Vigne de l'Agnel, en 1277 (rue des Annelets), les terres du Mont - Chauve en 1216, la Vigne de la Couronne en 1302, (rue des couronnes) , le Val Panoel en 1308 (rue des Panoyaux)...
Anciens couvents et congrégations religieuses disparus du quartier
171 rue de Belleville, Couvent des pénitents
160 à 174 rue de Belleville jusqu'à la Place Henri -Malberg, Le Couvent des moines de Picpus
77 rue des Solitaires, la mission des frères franciscains de l'ordre des frères mineurs déchaussés et les frères Trinitaires qui l'a succédé
Différentes vues de l'Eglise
Parvis avec les photos de Claude Muyl
Vue du 3e étage de l'Eglise ukrainienne autocéphale , Saint-Simon
Vue de la Placette Fessart
La place est ses arbres de Judée,
qui n'est pas sans nous rappeler que Judas se serait pendu à ce type d' arbre après sa trahison
A l’intérieur de l'Eglise
Présence de nombreux culots de colonnes dont certains représentent les ouvriers qui participèrent à la construction de l'église !
Les sites internet à visiter pour en savoir plus
Le site de l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville
Offices religieux, missions, actions de bienfaisance, implications dans notre village...
Pour connaitre le nom des curés de l'église, depuis 1802
https://sjbb.fr/index.php/la-paroissePour les
Pour les descriptifs de l'église
Architecture religieuse, vitraux, bas reliefs, sculptures,tableaux, symbolisme religieux...
https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Paris/Paris-Saint-Jean-Baptiste-de-Belleville.htm
Pour le cimetière de Belleville
Pour l'histoire des regards du village de Belleville et des eaux de Savies
https://www.blogger.com/blog/post/edit/preview/1557875089206804852/223747051725560579
Prochaines visites guidées de l' église
Dimanche 19 juin à 15h et à l'occasion des Journées du Patrimoine, dimanche 18 septembre à 13h . Programme sur https://artculturefoi.paris/
Sources bibliographiques et ressources en ligne
L'ouvrage de référence le plus complet et le plus passionnant, le plus documenté sur l'histoire de notre village à lire impérativement. Disponible dans les bibliothèques de la Ville de Paris: Histoire de Belleville par Emmanuel Jacomin (1908-1983), partie 2, et pour la première partie , Belleville mon village , le témoignage de l'écrivain Clément Lépidis qui a habité à Belleville de sa naissance à sa mort entre 1920 et 1997. Editions Henri Veyrier. 1988 .
Abbé Jean Lebeuf ( 1687-1760) Histoire de la ville et du diocèse de Paris, 1754. Archives Nationales
Archives Nationales
La brochure de l'église Saint-Jean-Baptise de Belleville, réalisée par René Bourget et André Rebre, Fils de la Charité en 1982 et réactualisée en 2004
l'Ami de la religion, journal ecclésiastique, politique et littéraire
Le site internet de l'église Notre-Dame- de -la -croix de Ménilmontant
Site internet des Fils de la Charité
Alfred Fierro, conservateur à la Bibliothèque historique de la ville de Paris, un auteur et historien de référence, qui a écrit de nombreux livres sur Paris, nous livre aussi un livre essentiel sur l'histoire du XIX e arrondissement et donc sur l'histoire du village de Belleville: Vie et histoire du 19e arrondissement, Editions Hervas, 1999
Jacques Hillairet, (1886-1984) Connaissance du vieux Paris. Édition Payot
Henri Videau, Essai sur l'origine du toponyme Savies. Revue Études de la région parisienne , n°12, octobre 1966
G.Tessier, Recueil des actes de Charles Chauve. BNF, Archives Nationales
https://henriguerin.com/henri-guerin-la-dalle-de-verre/
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